Villefranche-de-Rouergue : les orientations budgétaires affichent 15,5 M€

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  • Mercredi 20 février, durant le conseil municipal.
    Mercredi 20 février, durant le conseil municipal. MCB
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Centre Presse Aveyron

Conseil municipal, mercredi soir, à Villefranche-de-Rouergue avec, au menu, le gros morceau du DOB, débat d’orientation budgétaire, qui fut voté à l’unanimité.

Le débat d’orientation budgétaire (le fameux DOB) n’a pas fait beaucoup de vagues lors du conseil municipal de ce mercredi 20 février en soirée. Quelques tacles de la part de l’opposition, mais rien de bien méchant, Jean-Sébastien Orcibal et Éric Cantournet, se réservant peut-être pour le vote du budget, "plus fondamental", selon eux. Car, comme le rappelait lui-même le maire, Serge Roques, "juste estimatif, le DOB n’était même pas soumis au vote il y a encore quelques années. Le conseil municipal devait simplement le valider. La règle a seulement changé depuis 2 ans".

"Effacer l’ardoise"

Présenté par le premier adjoint, Laurent Tranier, " le DOB s’attache à répondre au mieux aux préoccupations de la population villefranchoise tout en intégrant les contraintes liées au contexte économique et aux orientations définies par le gouvernement dans le cadre de la loi de finances pour 2019".

Les orientations budgétaires pour l’année à venir totaliseraient donc environ 15,5 M €, prenant en compte une évolution prévisionnelle des dépenses. Point d’achoppement relevé par Jean-Sébastien Orcibal, un emprunt d’un million d’euros qui ne serait pas intégré au capital remboursé par la commune et qui donc grèverait ce remboursement affiché de la dette à hauteur d’un peu plus de 2 millions. S’adressant au maire, l’élu de l’opposition faisait état d’un "ratio de dette de 1 223 € par habitant soit 27 % de plus que la moyenne alors que vous parlez d’une poursuite de politique de désendettement".

"L’endettement n’est pas un scoop, il fait partie de l’histoire de la commune. On a des recettes historiquement basses, c’est un fait. Mais face à ça, ou on baisse les bras, ou on essaie d’équiper la commune. C’est un effort que l’on doit à ceux qui paient des impôts. L’emprunt souscrit concerne des équipements tels que les écoles ou encore les centres nautique et sportif. Sans oublier que la capacité à rembourser l’emprunt est la même que quand je suis arrivée à la mairie à ceci près que les recettes ont progressé. Ça ne veut pas dire que ce soit une situation qui doit perdurer. Mais il est vain de croire qu’à Villefranche on va effacer l’ardoise d’un coup si ce n’est en arrêtant tout pendant plusieurs années. Il faut que la dette tende à diminuer, c’est le cas, on est passé de 15 à 13 millions en deux ans. Ce n’est pas assez mais ça va dans le bon sens", rétorquait Serge Roques. Soumis au vote, le DOB était adopté à l’unanimité.

Au chapitre de la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR), le maire énonçait son top 13 des réalisations pour lesquelles il demande une aide à l’état.

En premier les travaux portant sur les groupes scolaires (Robert-Fabre, Chartreuse et Pendariès) pour 83 000 euros. Suivent l’aménagement d’un toboggan au centre nautique Aquagliss, qui "apporterait une attractivité supplémentaire" ; l’aménagement du musée Urbain-Cabrol afin de le doter d’une seconde salle d’exposition ; la création d’un nouvel espace de vie en Bastide, sur l’îlot de la rue de la Miséricorde ; l’aménagement d’une aire de camping-car sur l’ancien camping municipal ; la réfection de la toiture du gymnase ; la réhabilitation d’un ensemble bâti, rue Bastide, pour faire des logements locatifs ; des travaux de voirie rue Treille ; la mise aux normes du terrain synthétique du Tricot ; l’aménagement des bureaux de la police municipale rue Borie ; la sécurisation de la salle de l’horloge à la collégiale, "ce qui serait bien à l’occasion de ses 500 ans" ; la mise hors d’eau du toit du théâtre municipal ; enfin l’aménagement de la rue du Cours. L’opposition contestait l’ordre de classement du maire mais celui-ci justifiait ses choix de "têtes de gondole" pour avoir une chance d’obtenir le plus de subventions de l’état connaissant ses critères.

"Au camping, il y a un camping"

Néanmoins, sur le sujet d’implantation de l’aire du camping-car, Jean-Sébastien Orcibal se faisait plus insistant, faisant remarquer que cet endroit était en zone inondable. Pour toute explication, le maire lâchait une phrase d’anthologie : "Au camping, il y a un camping". Sous-entendu, là où il y a un équipement existant, l’état ne peut refuser un équipement de remplacement. Ce qu’il traduisait aussi de façon sibylline par "les voies de l’état et du conseil municipal sont impénétrables".

Autre sujet pour lequel Jean-Sébastien Orcibal et ses collègues de l’opposition se sont abstenus de voter : l’aménagement des bureaux de la police municipale, au premier étage de la rue Borie, alors qu’ils voudraient la voir en rez-de-chaussée avec une vitrine. "Il est nécessaire de montrer la présence de la police municipale", insistait l’élu de l’opposition. Ce à quoi le maire lui opposait que "les caméras contribuaient à réduire les problèmes d’insécurité en ville".

Enfin, le maire annonçait le début des travaux du pôle culturel, sur la place Bernard-Lhez, dans deux mois, tandis que la mise en lumière de la chapelle des Pénitents Noirs, grand site d’Occitanie, nécessitait un complément d’enveloppe financière. Prochain conseil municipal le 22 mars.

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