Les deux acteurs de "Shéhérazade" sacrés meilleurs espoirs aux César

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    Les deux acteurs de "Shéhérazade" sacrés meilleurs espoirs aux César Thomas SAMSON / AFP
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Relaxnews

(AFP) - L'actrice Kenza Fortas et l'acteur Dylan Robert ont reçu vendredi soir les César du meilleur espoir féminin et masculin pour leur rôle dans "Shéhérazade" de Jean-Bernard Marlin, une histoire d'amour à Marseille entre un caïd et une jeune prostituée, avec des interprètes non-professionnels.

"Pour moi, avoir le César, c'est une bienvenue dans le monde professionnel du cinéma", a déclaré en recevant son prix Dylan Robert, ex-petit caïd passé par la case prison devenu acteur, en jouant un rôle qui lui ressemble.

"J'étais incarcéré. Une éducatrice m'a parlé du casting", racontait à l'AFP ce jeune homme de 18 ans à Cannes, où le film a été présenté dans la section parallèle de la Semaine de la critique.

A peine libéré, le "minot" à l'accent chantant a obtenu le premier rôle du film de Jean-Bernard Marlin.

Dans ce film couronné à Angoulême et Prix Jean-Vigo 2018 (ex aequo avec "Un couteau dans le coeur"), il est Zach, un jeune qui sort de prison. Il rencontre Shéhérazade, incarnée par Kenza Fortas, une jeune prostituée qu'il va prendre sous son aile avant de tomber amoureux.

"JB (le réalisateur, ndlr) m'a demandé de suivre toutes mes impulsions", raconte le jeune acteur, bluffant de fougue et de naturel sur grand écran.

Rien ne prédestinait non plus aux plateaux de cinéma Kenza Fortas, une jeune Marseillaise qui vivotait après avoir quitté l'école à 16 ans, qui est devenue "Shéhérazade".

A l'écran, le naturel incroyable et l'aplomb de cette petite brune, à l'accent marseillais prononcé, crève l'écran.

Comme Dylan Robert, elle a été recrutée lors d'un casting sauvage.

Pour jouer cette prostituée évoluant dans un milieu où les sentiments n'ont pas droit de cité, la jeune fille, alors 17 ans, a travaillé de longs mois avec l'équipe et le réalisateur Jean-Bernard Marlin.

"Chez nous, l'amour c'est la haine, on s'aime avec la haine. C'est pour cela que c'est difficile de dire +je t'aime+", expliquait à l'AFP celle qui a longtemps vécu, avec sa mère, dans un camp de gitans après un passage dans un foyer.

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