Football : les stats envoient déjà Rodez en Ligue 2 !

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Paul-Lignon et ses supporters sont tout près de connaître une deuxième montée, après celle vécue ici au printemps 2017. Archives Jean-Louis Bories

National, Football, Rodez Aveyron Football, Sport

Publié le 25/02/2019 à 10:01

Aurélien Parayre

Depuis au moins les quinze dernières saisons de National, les clubs qui comptaient 44 points après 22 matches, comme le Raf aujourd’hui, sont montés en Ligue 2. Perspective réjouissante pour des Ruthénois qui se rendent mardi (20 h) chez la lanterne rouge Drancy, en match en retard de la 16e journée.

Les chiffres sont têtus. Certes, on peut parfois leur faire dire ce que l’on souhaite. Mais en l’espèce, ce qu’ils révèlent est tout simplement limpide : après 22 matches disputés en National lors des quinze dernières saisons (au moins), tous les clubs qui avaient déjà engrangé 44 points - total actuel du Rodez Aveyron football - ou plus, ont ensuite accédé à l’étage supérieur, la Ligue 2, en fin de saison. Tous !
Point, fermez le ban. C’est donc fait si l’on se place du seul bord mathématique. Plus de 25 ans après l’aventure des hommes de Michel Poisson en D2, revoilà la préfecture aveyronnaise invitée au deuxième niveau du foot hexagonal. Sortez les klaxons, les maillots collectors et le champagne grand cru…

« Une excellente nouvelle »

Sauf qu’il reste tout de même encore 12 matches à disputer, à commencer par un en retard comptant pour la 16e journée (initialement prévu avant Noël, puis reprogrammé et reporté à nouveau fin janvier) à Drancy, l’actuelle lanterne rouge ; le tout seulement quatre jours après avoir acquis un succès probant au stade Paul-Lignon devant Dunkerque (4-1). « C’est une excellente nouvelle, a réagi en guise de sourire le coach Laurent Peyrelade hier en découvrant la fameuse statistique, lui qui ne cache pas le fait d’être un grand superstitieux. Il faut absolument qu’on n’y déroge pas ! »
Un bémol toutefois : si les chiffres* prennent en compte des championnats à 18 clubs comme à 20 (avant 2012), voire 21 (en 2010-2011), donc avec plus de journées, il ne faut pas oublier que depuis 2016, le troisième doit passer par un barrage d’accession quand il était promu directement précédemment. « Et ça change pas mal de choses », prévient Peyrelade.
Néanmoins, ses hommes affichent un des meilleurs bilans de la division depuis la saison 2003-2004 incluse. Ainsi, avec leurs 44 points, Florian David - grand artisan de la victoire et auteur d’un triplé vendredi (lire notre édition d’hier) - and Co sont dans les 23 % meilleures formations toujours après 22 journées. Le champion toutes catégories dans cet exercice étant le Créteil de 2012-2013 avec 53 points au compteur et 17 succès (!).

La saison dernière en guise d’avertissement… ou pas

Pour rappel, la saison dernière, les trois formations en tête au soir du 22e match étaient Grenoble, Rodez et le Red Star avec, bien loin des 44 points, respectivement 39, 37 et 33 unités pour 10, 10 et 8 succès. Difficile alors de prendre leur (mauvaise) expérience en « référentiel à éviter » pour des Aveyronnais qui échoueront au quatrième rang en fin de saison. Car oui, ils avaient aussi « 70 % de chance de monter », toujours au regard des statistiques eu égard à leur place de leader cette fois, à Noël 2017 écrivions nous alors. Mais ils étaient bien loin, d’abord du constat chiffré de cette saison. Et surtout de développer les mêmes arguments sportifs sur le terrain. À eux de le confirmer dès demain en banlieue parisienne, puis samedi au Mans pour clore une semaine possiblement déjà décisive.