Villefranche-de-Rouergue : deux lycéens envisagent de faire le tour d’Europe à vélo

Quinze et seize ans. C’est l’âge respectif d’Elio et de Justin. L’âge où beaucoup d’adolescents ont encore besoin de grandir dans le cocon familial. Eux, au contraire, veulent découvrir le monde. Leur projet peut apparaître un peu fou, mais il est bien ancré dans leur tête. Ils l’annoncent sans hésitation : "Nous voulons faire le tour d’Europe à vélo après le baccalauréat." Le départ est fixé de Bruges, en Belgique, à la mi-juillet 2020, pour un périple d’un an et de 14 600 km, en traversant 26 pays (lire en encadré). Une sacrée aventure.

"Ce projet a émergé lorsque j’étais en quatrième", raconte Elio Dauch, vivant à Sourbins de Najac. Au début de cette année scolaire, il l’a proposé à Justin Poux, originaire de La Bastide-l’Evêque. Tous deux sont scolarisés en 1re S au lycée Raymond-Savignac. Et depuis septembre, ils n’ont de cesse d’avancer.

"Nous avons établi un budget (12 500 €), un trajet avec chaque mois la température moyenne, les précipitations moyennes et le nombre d’heures de jour à l’endroit où nous serons", expliquent-ils. Les paramètres météo sont importants, notamment pour traverser les pays nordiques.

Justement, ils ont décidé de partir de Belgique pour arriver en Norvège et en Suède avant les grands froids.

Ils ont prévu de rouler tous les jours, à raison d’une distance moyenne quotidienne de 40 km. Pour cela, eux qui ne sont pas aujourd’hui des champions cyclistes, ils ont commencé de s’entraîner. "Nous avons accompli l’aller Sourbins- Cahors en deux jours, soit 150 km", indiquent-ils. Ils ont également pris contact avec un marchand de cycles villefranchois pour apprendre à réparer leurs machines en cas d’incident.

Pour l’hébergement, ils s’arrêteront dans des écovillages, dont ils ont déjà recensé la liste, ou alors ce sera le bivouac. "Nous transporterons avec nous une tente thermique et des duvets", rassurent-ils. Leur projet est bien pensé. Comme la suite de leur vie. "Cette année du tour d’Europe constituera pour nous un break avant d’attaquer nos études supérieures. Une année de césure qui est prévue par le dispositif Parcours sup. Les écoles peuvent nous garder une place pour l’année suivante. Notre projet est très positif dans un CV. Il montre notre détermination."

Elio veut entreprendre des études de journalisme pour être plus tard reporter international et Justin se diriger vers la filière Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives).