Carte postale (1/2) : le Vélo club Rodez dans le désert de la Costa Brava...
Extrêmement animée l'été, la station balnéaire d'Empuriabrava, sur la Costa Brava, où le Vélo club Rodez est en stage, est éteinte en ce mois de février, malgré une météo favorable.
Un soleil radieux ayant banni la présence des nuages, des températures clémentes, du moins jusqu’à ce que le vent se lève, souvent à la mi-journée : comme en France, le mois de février a des faux airs de printemps sur la Costa Brava. Sur la plage d’Empuriabrava, station balnéaire choisie par le Vélo club Rodez comme camp de base pour son stage d’avant-saison, quelques personnes profitent de la quiétude et de la douceur de la fin de journée, certaines avec des chiens trop heureux de pouvoir cavaler librement sur la vaste et dégagée étendue de sable et ainsi de faire fi de l’interdiction d’accès énoncée par des panneaux. Pourtant, la simple tombée de la nuit suffit à renvoyer à la réalité du calendrier. En arpentant les rues de la ville, la vie est absente ou tourne au ralenti. Si plusieurs bars à tapas et restaurants sont bel et bien ouverts, les tables vides sont légion et il est plus rapide de compter celles qui sont occupées que celles qui ne le sont pas. Les volets sont baissés dans bon nombre d’appartements et maisons, tandis que les néons de certaines enseignes ne semblent pas clignoter ou scintiller avec le même enthousiasme que dans quelques semaines, et certains, du fait des défaillances de leur éclairage, produisent une lumière peinée.
En terrasse se retrouvent quelques Espagnols dont on ne sait trop s’ils sont abattus par ce calme ou, au contraire, s’ils le savourent, et quelques étrangers, des Français en vacances ou à la retraite, ou, dans ce bar vraisemblablement tenu par l’un de leurs compatriotes, à en juger par son nom, « Zum dorfkrug », quatre Allemands poussant le dépaysement à son paroxysme autour d’une bière et portant sur les cyclistes encore en tenue passant à côté d’eux, dont certains secs comme un coup de trique, un regard mi-interrogateur, mi-dédaigneux. Non, définitivement, ce n’est pas encore le printemps et encore moins l’été, avec son animation continue et ses soirées s’achevant lorsque le jour se lève…
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