Pour une poursuite des soins en autodialyse à Decazeville

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  • La prochaine séance d’autodialyse doit théoriquement avoir lieu  mercredi.
    La prochaine séance d’autodialyse doit théoriquement avoir lieu mercredi. DDM - BHSP
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Bernard-Hugues Saint-Paul

L’Association d’Aide aux insuffisants rénaux (AAIR) avait décidé qu’il n’y aurait plus de soins à l’unité d’autodialyse à compter d’hier lundi 25 février. Au grand dam des élus locaux, de la députée et du collectif Tous Ensemble (lequel a demandé une entrevue auprès de l’Agence régionale de santé (ARS), notamment pour prôner le transfert de l’activité d’autodialyse à l’hôpital de Decazeville.

Hier a connu un rebondissement avec un communiqué de l’ARS (agence régionale de santé) Occitanie pour demander la poursuite des activités d’autodialyse à Decazeville. L’ARS recadre sèchement l’AAIR:

"Contrairement à des informations diffusées récemment par l’Association d’Aide aux Insuffisants Rénaux chroniques (AAIR), l’Agence régionale de santé Occitanie confirme son souhait de voir se poursuivre l’activité de l’unité d’autodialyse que celle-ci exploite à Decazeville. L’ARS Occitanie rappelle que cette activité de soin est réglementée. Toute modification substantielle des modalités d’exercice de l’autorisation d’activité de soins doit faire l’objet d’une décision soumise à la signature du directeur général de l’ARS. Ce rappel a été formulé par courrier le 17 janvier dernier à l’association AAIR.

À ce stade, aucune demande formelle liée à cette autorisation n’a été adressée aux services de l’ARS. L’association AAIR est donc tenue d’assurer la continuité des soins pour lesquels elle a reçu une autorisation d’activité dans le bassin de Decazeville".

L’ARS convoque l’AAIR "en urgence"

"Ces services de proximité concourent à l’accès aux soins dans ce territoire aveyronnais, le Projet Régional de Santé prévoit même son développement avec l’implantation de deux nouvelles unités d’autodialyse dans ce département. Les évolutions envisagées par l’association AAIR ne sauraient donc être imposées de façon unilatérale aux malades pris en charge en autodialyse, sans concertation avec l’ensemble des acteurs locaux, ni accord de l’ARS. Au regard des préoccupations des patients concernés et des enjeux d’accès aux soins, l’ARS a convoqué en urgence l’Association AAIR, en anticipation de la réunion prévue initialement fin mars. Dans l’immédiat, en conformité avec les décisions en cours, l’ARS rappelle l’AAIR à ses obligations afin d’assurer la continuité des activités d’autodialyse à Decazeville et à surseoir à tout projet de relocalisation".

Le directeur général de l’ARS annoncé à Decazeville

"L’ARS reste très attentive à la qualité de l’offre de santé sur le bassin de Decazeville et apporte son soutien à plusieurs projets en cours.

Pierre Ricordeau, directeur général de l’ARS Occitanie, se déplacera d’ailleurs prochainement à Decazeville dans ce but. Il y rencontrera les professionnels de santé, les usagers et les élus locaux".

 

Les réactions

  • Anne Blanc (députée) : "Je suis très satisfaite. En janvier, M. Ricordeau m’avait dit que l’ARS était attachée à ces soins à Decazeville. Il y avait un besoin d’éclaircissement. De plus, il confirme qu’il va venir sur le territoire. Nous aurons préalablement une visite préparatoire avec M. Hammou-Kaddour, directeur délégué de l’ARS Tarn-Aveyron. Les élus, le directeur de l’hôpital, les professionnels de santé sont dans une dynamique que soutient l’ARS. Il s’agit de répondre aux besoins de la population et de redonner confiance aux patients".
  • François Marty (maire de Decazeville) : "C’est une très bonne chose. Cela va dans le sens de ce que j’avais exprimé dernièrement. C’est une très bonne chose".
  • Pascal Mazet (secrétaire départemental CGT Santé) : "Ces décisions et ce communiqué de l’ARS sont un point très positif. Ainsi, l’ARS prend parti pour les patients decazevillois.Espérons que cela débouchera sur le transfert de l’activité d’autodialyse de l’AAIR de l’avenue Cabrol vers le centre hospitalier. La venue de M. Ricordeau est une bonne chose, nous le rencontrerons avec plaisir pour évoquer avec lui l’avenir du Bassin pour lequel l’hôpital et les professionnels de santé publics comme privés sont centraux".
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