A Rieupeyroux, Loïc Maruéjouls « labellisé » veau d’Aveyron et du Ségala

  • Après six ans passés comme conseiller commercial chez Unicor, Loïc Maruéjouls a souhaité rejoindre ses parents au Cussou pour s’occuper du chepel de vaches allaitantes.
    Après six ans passés comme conseiller commercial chez Unicor, Loïc Maruéjouls a souhaité rejoindre ses parents au Cussou pour s’occuper du chepel de vaches allaitantes. José A. Torres
  • Après six ans passés comme conseiller commercial chez Unicor, Loïc Maruéjouls a souhaité rejoindre ses parents au Cussou pour s’occuper du chepel de vaches allaitantes.
    Après six ans passés comme conseiller commercial chez Unicor, Loïc Maruéjouls a souhaité rejoindre ses parents au Cussou pour s’occuper du chepel de vaches allaitantes. José A. Torres
Publié le
Paulo Dos Santos

En Gaec avec ses parents, Martine et Christian, depuis l’année  dernière, le trentenaire poursuit ainsi l’aventure familiale.

Partir pour mieux revenir. L’année dernière, à 30 ans, Loïc Maruéjouls est revenu là où il a grandi, au Cussou, commune de Rieupeyroux. Mais, cette fois-ci, c’est forcément pour de bon puisqu’il a décidé de poursuivre l’aventure familiale.

Après des études agricoles et un BTS Analyse et conduite de systèmes d’exploitation, à Monteils, en poche, il s’est lancé dans une autre facette de l’agriculture comme conseiller commercial chez Unicor. Cinq ans à Baraqueville et une année à Rieupeyroux plus tard, il est revenu s’installer au Cussou, créant au passage un Groupement agricole d’exploitation en commun avec ses parents Christian et Martine.

Si ses grands-parents ont été les premiers à s’occuper des bêtes, c’est son père qui a poussé les murs de l’exploitation en 1981 avant d’opter pour le label rouge du veau d’Aveyron et du Ségala, quatre ans plus tard. « À ses débuts, il vendait les veaux lors des différentes foires du coin, explique celui qui œuvre également au comité des fêtes de Rieupeyroux. Il est ensuite devenu adhérent de la SA4R avec qui nous travaillons toujours. »
Loïc Maruéjouls compte environ 70 têtes allaitantes (croisement blonde d’Aquitaine) et une dizaine de génisses. Il entend rochainement augmenter son cheptel jusqu’à 80 vaches allaitantes. Mais pas plus.

Qualité de vie…

« Le fait d’être label rouge du veau d’Aveyron et du Ségala implique certaines obligations, lâche-t-il. Que ce soit par rapport à l’espace, à l’alimentation…, il est primordial de coller au cahier des charges. » C’est ce qui rassure, d’un autre côté, les adhérents de la SA4R, comme Loïc Maruéjouls. « Effectivement, la vente doit être réalisée pour un veau âgé environ de 8-9 mois avec un certain poids, sachant que le prix est calculé sur la carcasse, mais nous savons que les tarifs sont fixes pour toute l’année et objectifs grâce justement au classement carcasse. »

Ce qui, comme le rappelle l’Irva, « les débouchés sécurisés, couplés à des prix minimum garantis, assurent à l’éleveur une visibilité  économique de son système et sécurisent son revenu. Les entrées d’argent sont régulières, ce qui facilite la gestion de la trésorerie ». S’il ne veut pas agrandir son bâtiment, voire en construire un tout neuf, c’est qu’il donne également de son temps pour une autre activité de la ferme.

Sa mère s’occupe d’un atelier de canards gras. Et, dans l’objectif d’une qualité de vie meilleure (par exemple pour les vacances), elle partage les bandes des palmipèdes avec son fils. « Le fait d’être en Gaec et, surtout, l’envie de pouvoir profiter à côté de bien des choses, nous ont poussé à nous organiser afin que chacun y trouve son compte », souligne Loïc Maruéjouls. Il lui faut d’ailleurs trouver encore un peu de temps, et se retrousser les manches comme il le fait au quotidien.

Avec son épouse Éléonore, infirmière, et ses deux enfants (Louisa, 4 ans, et Marceau, 2 ans), il a décidé de restaurer l’ancienne maison de ses grands-parents, posée au cœur de l’exploitation. Une preuve supplémentaire de son désir de rester au Cussou.

Derrière  la SA4R …

En juillet 1996, Pierre Bastide, éleveur de veaux, a réuni 159 éleveurs adhérents de l’Interprofession régionale du veau d’Aveyron et du Ségala (Irva) pour créer la SA4R (responsabilité, rigueur, régularité et réussir), dont le siège est à Rieupeyroux. Aujourd’hui, il existe plus de 300 éleveurs-fournisseurs, dont la moitié est actionnaire, pour environ 12 500 veaux labellisés commercialisés. Depuis plus de vingt ans, la SA4R fonctionne en partenariat avec le groupe Bigard, à Castres, en ce qui concerne l’abattage, et Auchan pour la commercialisation. Les éleveurs se rendent d’ailleurs régulièrement dans les magasins pour « la promotion du veau rosé ».
 

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