Villefranche-de-Rouergue. Le Macarou, vin laïque cultive ses différences

Pour l’heure, la vigne dort encore en surplomb de la paisible Chartreuse. Si février lui a offert quelques bouffées de chaleurs, elle trémousse certes un brin. Mais elle n’est pas encore dans cette effervescence bouillonnante qui transpirera en nectar.

Pour les vignerons, les mois d’hiver sont prétexte à des travaux autres que ceux nécessitant de s’affairer dans les parcelles.

Cette année, pendant que le nectar Villefranchois continue de mûrir dans le chai de l’avenue du Ségala, Martine Estival, la sœur du vigneron éponyme, a mis dans la balance tout son talent de graphiste et sa sensibilité pour mitonner une nouvelle étiquette visant à souligner, plus encore, le patrimoine bastidien de la cité.

En filigrane la Collégiale se joue de quelques œillades en direction du Pont des Consuls. " Cette étiquette décrit aussi le caractère atypique du vin avec ses nombreux cépages : un vin laïque qui cultive la richesse des différences, appuie Alain Estival le maître de chai enfonçant le clou d’un, ce qui pourrait être un message d’actualité par les temps qui courent."

Les résultats de dégustation d’une œnologue du laboratoire œnologique de Gaillac font état d’une robe rouge grenat. Nez fruité (fruits rouges mûrs). Bouche ample, suave et équilibrée.

Vin souple et fin aux tannins soyeux. Servir à 16°. Accords mets et vins : charcuteries, grillades et fromages. Suggestions : Brochettes de bœuf.

Et pendant ce temps, le Macarou élevé en fût de chêne, attend patiemment sa mise en bouteilles, qui aura lieu en mai 2019.