Échanges tendus entre le ministre et les Gilets jaunes à Villefranche-de-Rouergue
Après une intense journée Aveyronnaise au contact des acteurs du territoire, Marc Fesneau terminait son périple par un temps de débat à Villefranche, mais en prélude, il a dû faire face à une importante délégation de Gilets jaunes avec lesquels la tension fut palpable durant les échanges.
Après une intense journée Aveyronnaise au contact des acteurs du territoire, Marc Fesneau terminait son périple par un temps de débat à Villefranche, mais en prélude, il a dû faire face à une importante délégation de Gilets jaunes avec lesquels la tension fut palpable durant les échanges.
18 h 30 et un peu plus à la pendule du Pont National. Dans les jardins de l’hôtel-de-ville, la foule compacte des Gilets jaunes gonflait pendant que d'autres citoyens,des élus ou des responsables associatifs rejoignaient la salle du grand débat. Lorsque Marc Fesneau, ministre chargé des relations avec le parlement, accompagné de la députée Anne Blanc, débarqua, après une journée Aveyronnaise menée tambour battant, il accepta de rencontrer celles et ceux qui, depuis le 17 novembre localement, ont implanté leur PC au Mas de Souyri.
Après un échange introductif, passe-partout, le ton grimpa d’un cran. «On gouverne le peuple avec le peuple», lâcha un des Gilets.Un autre apostropha directement la parlementaire de l’Ouest Aveyron accusé d’avoir votée «une loi liberticide» (celle dite anti-casseurs:N.D.LR.). Comme si, à l'évidence, le dialogue allait avoir autant de mal à s’amorcer qu’une pompe dans le Sahel.
«On se sent comme des bêtes»
Le ministre tenta une esquive en décochant l’argument des «violences dans les manifestations»; on lui rétorqua «et les LBD...» Revenant sur le grand débat national, il prôna l’échange «plus régulier et plus direct». Les manifestants lui lancèrent «justice pour tous». Un d’entre eux alla jusqu’à trancher: « dans les manifestations, quand je vois qu’on se fait gazer comme des bêtes, je ne me considère pas comme un citoyen.»
«La balle est dans votre camp, défendit cet autre Gilet jaune, mais nous voulons vous dire que vous n’êtes plus dans un huis clos...» Comme pour prévenir et mettre en garde. Lorsque Marc Fesneau se retourna pour rejoindre la salle du conseil municipal où l’attendait une autre foule pour débattre, cris et sifflets l’accompagnèrent. A l’intérieur, d’autres questions, pas plus complaisantes ponctuèrent les échanges. Moins tendus, mais toujours virils...
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