"The Female Film Force" : un concours pour promouvoir les femmes cinéastes

  • Les courts métrages sélectionnés seront livrés en janvier 2020.
    Les courts métrages sélectionnés seront livrés en janvier 2020. Courtesy of Bumble
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Relaxnews

(Relaxnews) - Alors que le manque de représentations féminines dans l'industrie du cinéma perdure, l'entreprise américaine Bumble proposera dès ce jeudi 28 février un concours mettant à l'honneur les femmes cinéastes en herbe. Du Royaume-Uni en passant par la France et l'Allemagne, cinq équipes seront choisies pour remporter un joli pactole afin de financer leur projet de court-métrage.

En 2019, seule une femme a été nommée dans la catégorie du César de la meilleure réalisation : Jeanne Herry avec "Pupille". Aux Oscars 2019, aucune d'entre elles n'a eu ce privilège. Un constat qui perdure dans le monde du septième art encore largement dominé par les hommes. Qu'elles soient réalisatrices, productrices ou encore scénaristes, le chemin reste semé d'embûches plus d'un an après le scandale #MeToo qui a dévoilé les sombres dessous de l'industrie du cinéma minée par le harcèlement sexuel.

Plus de 20.000 euros à gagner

C'est justement pour faire pencher la balance de l'autre côté que Bumble Bizz, application de rencontre professionnelle, proposera la deuxième édition de son concours "The Female Film First", marquant ainsi sa première édition en France. Pour se porter candidates, les femmes cinéastes devront se rendre dès ce jeudi 28 février sur l'application gratuite Bumble Bizz pour proposer leur projet. Un concours ouvert à toutes sur le marché français, anglais et allemand du moment que l'équipe en charge soit présidée par des femmes.

Elles auront jusqu'au 20 mars pour s'inscrire et tenter de remporter les 20.000 livres sterling, soit environ 22.000 euros. Une récompense qui sera attribuée à cinq équipes pour la réalisation de leur court-métrage lors d'une annonce en juin prochain. Avant cela, un panel de professionels choisis par l'entreprise Bumble devra départager une centaine de candidatures et en extraire dix équipes. Ces dernières seront conviées à présenter leur projet une dernière fois lors de la demi-finale qui se déroulera à Londres en mai.

Cette année, Marianne Slot ("The House That Jack Built", "Woman at war"), productrice française, sera la représentante de l'Hexagone parmi un panel européen : "Nous avons beaucoup de grandes femmes qui travaillent dans l'industrie cinématographique en France et pourtant, quand il s'agit de distribution du pouvoir, nous constatons toujours un grave déséquilibre entre les sexes", a-t-elle déploré dans le communiqué officiel.

"Plus d'actions pour régler ce problème"

Comme lors de la première édition, qui s'était déroulée uniquement au Royaume-Uni, les cinéastes devront raconter des histoires menées par des femmes et portant des valeurs telles que la gentillesse, le respect et l'égalité. Les lauréates pourront ensuite bénéficier de conseils de la part d'experts de l'industrie du cinéma "dans le cadre d'un programme de mentorat sur mesure", précise le communiqué.

Une opportunité pour toute personne s'identifiant "comme femme", incluant ainsi la communauté transexuelle, de percer dans ce milieu à l'heure où la présence féminine se fait encore rare. En 91 ans, seule une femme a décroché l'Oscar du meilleur réalisateur, Kathryn Bigelow en 2010 pour "Démineurs", et seule Tonie Marshall s'est distinguée avec "Vénus beauté (institut)", en devenant lauréate du César de la meilleure réalisation en 2000. A ce jour, Jane Campion reste  l'unique femme à avoir décroché la Palme d'Or grâce à "La Leçon de piano" en 1993. "Nous avons absolument besoin de plus d'actions pour régler ce problème, car ça ne reflète pas la société dans laquelle nous vivons.", conclut Marianne Slot.

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