Rodez. L’exemple de la race aubrac, un plaidoyer pour la diversité

  • André Valadier, au centre, aux côtés de Jean-Luc Chauvel (à droite), président du Collectif des races locales de massif (Coram), au Salon de l’agriculture.
    André Valadier, au centre, aux côtés de Jean-Luc Chauvel (à droite), président du Collectif des races locales de massif (Coram), au Salon de l’agriculture. Ph.H.
Publié le , mis à jour
A Paris, Philippe Henry

Lors du Salon de l’agriculture, à Paris, les représentants des races locales de massifs ont rappelé l’importance de les valoriser et surtout de les protéger. Car, selon les acteurs de ce collectif, rien n’est encore acquis.

Le Salon de l’agriculture à Paris est souvent l’occasion de nombreux débats et d’échanges entre les professionnels du secteur. Sur le stand des races de massif, un colloque s’est tenu autour de l’avenir de ses animaux rustiques, menacés un temps de disparition. "D’ailleurs, pour certaines races, ailleurs en France, tout n’est pas encore gagné", ont souligné les organisateurs de ce débat.

Toutefois, une race d’animaux a été prise en exemple pour sa réussite : la race des vaches aubrac. André Valadier, figure emblématique de cette région à cheval sur trois départements (Aveyron, Lozère et Cantal) était présent pour rappeler "combien il fut difficile de les faire revivre et surtout de trouver un modèle économique qui permette d’en vivre".

Érigée en 1947, la statue du taureau de Laguiole, qui trône au cœur du foirail, était à l’époque "faite pour marquer le souvenir d’une race disparue. Elle est aujourd’hui le symbole d’une renaissance. Le symbole de toute une région, le ciment d’un territoire. D’ailleurs, est-ce la vache aubrac qui a donné son nom à cette région, ou l’inverse ?", a-t-il poursuivi. Aujourd’hui, la récente création du parc naturel de l’Aubrac, qui rejoint les 53 autres existants en France, doit "permettre l’épanouissement de ses races, souligne Jean-Luc Chauvel, éleveur de moutons et président du Collectif des races locales de massif (Coram). De plus, ces animaux ont une double vertu. Sur le plan environnemental, elles occupent des zones qui seraient en friche si elles n’étaient pas là". Et, quant aux exigences des consommateurs, "elles produisent en plus une viande de grande qualité", précise-t-il.

"Nous, en montagne, on n’a pas une uniformité comme peut-être dans les grands élevages. Et on ne veut pas ça. Nous en sommes conscients, ce n’est pas une solution et ce n’est pas vers cet avenir-là qu’on a décidé d’aller", rajoute Jean-Luc Chauvel.

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