Maison de la photo à Villeneuve : l’ultime coup de gueule de Jean-Marie Périer
Jean-Marie Périer va-t-il laisser ses clichés à la Maison de la photo à Villeneuve ? La question a valu une explication de texte en bonne et due forme.
À la question qui commence à tarauder pas mal de monde : "Le bruit court que vous allez vous retirer de la Maison de la photo", la réponse de Jean-Marie Périer fuse : "Je commence à comprendre pourquoi Mme Brisebois a décidé de mettre fin à son entreprise du musée Mistral. Il est temps que la commune de Villeneuve comprenne que la Maison de la photo n’est pas gérée comme elle devrait l’être, à savoir comme un musée sérieux. On dirait qu’elle ne voit pas que cet endroit est une vraie locomotive pour Villeneuve."
Au contact des lieux presque au quotidien, il mesure : "Les gens qui viennent de partout pour voir mes photos ont droit au respect, ce ne sont pas des usagers mais des clients. D’abord, sachez que les visiteurs croient que cette maison m’appartient, que j’habite au-dessus et que je leur fais payer l’entrée, alors que c’est la mairie qui encaisse l’argent."
Et d’expliciter : "Le site internet, par exemple, je l’ai conçu, je l’ai payé, et ça me rend fou de rage lorsque j’y lis des messages de personnes ayant trouvé porte close. Je n’en peux plus de me faire engueuler dans la rue ou sur internet parce que les jours de fermeture et les horaires sont incompréhensibles."
Certains lui disent même : "Ce n’est pas bien tenu chez vous." De quoi passablement énerver le photographe, rappelant : "Toutes les décisions concernant cette maison sont prises sans que je sois au courant ou qu’on me demande mon avis. Je peux vous dire qu’ils ont intérêt à ce que ça change. Mes photos sont un prêt, pas un don."
Pragmatique, Jean-Marie Périer annonce la couleur : "Je demande trois choses : comme tous les musées français, à part le mois de janvier, voire février, cette maison doit être ouverte tous les jours de l’année, les jours fériés et les mardis (et non le lundi, pour que les gens qui travaillent le week-end puissent venir). Et ce, le matin comme l’après-midi. Quand je pense que c’était fermé entre Noël et le jour de l’An alors qu’il ne se passe rien dans la région, je suis ulcéré. La régularité de l’ouverture est un point capital."
Autre élément, prépondérant pour lui : "De même pour la personne en charge de recevoir les clients. Régine Calvet a fait un travail formidable depuis cinq ans et on ne peut pas mettre n’importe qui à sa place lorsqu’elle est absente. Quand je vois que sur le panneau publicitaire du village il y a une annonce : cherche personne pour gérer la Maison de la photo, on marche sur la tête, c’est un travail d’amateur." Il en profite pour rappeler que Régine Calvet a déjà formé seize personnes depuis 2015, "des jeunes femmes très gentilles mais dont ce n’est pas le métier et qui s’en vont après pour faire leurs études ailleurs. Ce n’est pas sérieux. Il faut une deuxième personne, toujours la même en cas d’absence de Régine. Vous croyez qu’à Rodez ou à Figeac ils mettent n’importe qui à l’accueil ?" Autre motif de colère pour lui : "Vous vous rendez compte qu’à part en juillet et en août, le ménage n’est même pas fait régulièrement ? C’est Régine qui s’y met pour que les visiteurs ne disent pas que c’est sale chez moi !"
Jean-Marie Périer soulève également qu’en raison de ses fréquents déplacements, il demande donc "à pouvoir choisir un référent responsable de la bonne marche de cet établissement. Et qu’il ait le pouvoir de décision en accord avec la mairie".
"Qu’on me comprenne bien, tranche-t-il, il s’agit là de mon ultime coup de gueule. Si on ne gère pas cette maison comme elle doit l’être, je serai dans l’obligation de prendre les décisions qui s’imposent et ce sera définitif ! Après tout, l’Aveyron est un grand département et d’ailleurs le Lot est aussi une très belle région…"
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?