Pierre-Olivier Murat : « On n’est pas surpris, on sait le faire »

  • "On sait qu’on est beaucoup plus solide que l’an passé."
    "On sait qu’on est beaucoup plus solide que l’an passé." Repro CPA
Publié le , mis à jour
Propos recueillis par Aurélien Parayre

Présent sur le banc de touche au MMArena au Mans (victoire de Rodez 1-0), le président a évoqué après le match un groupe « solide » et « plus étoffé que l’an dernier ». Avec la Ligue 2 en point de mire. Entretien.  

Une question nous brûle les lèvres : avez-vous triplé les primes (de victoire) tout à l’heure dans le vestiaire ?

Triplé ? !


Ou doublé au moins ?

(Rires) J’ai fait un beau geste, oui.


Plus sérieusement, quel est votre sentiment après ce succès chez un concurrent direct ?
C’est surtout après cette semaine. Tu fais trois matches, dont deux à l’extérieur, tu prends neuf points ! Et dans le contenu, on est super solide, sérieux. On ne se fait pas bouger, même quand on est un peu baladé. Donc, c’est surtout un sentiment de sérénité qui domine.


Plus que l’euphorie, du coup ?
Oui, oui. Car ce qu’on a fait aujourd’hui, on n’en est pas surpris, on sait le faire. Tu peux gagner, perdre ou faire des nuls, ce sont des faits de match. Mais on sait qu’on est beaucoup plus solide que l’an passé, qu’on a un groupe qui est plus étoffé. On sait qu’on peut enchaîner ces matches-là cette année. C’est aussi en cela qu’il n’y a pas de grande surprise.


Vous repoussez le troisième à huit points, le quatrième à onze. Ça sent bon la Ligue 2 tout cela, non ?
J’irai même plus loin puisque le troisième, tu le mets à neuf points vu qu’au niveau du goal-average particulier, on est devant Le Mans. Si on est sérieux et qu’on fait des matches d’hommes, comme lors des trois derniers, on est armés pour y aller.


Votre coach Laurent Peyrelade avait dit avant le match que si ses hommes renouvelaient leur performance du week-end précédent (4-1 contre Dunkerque), lui et eux pourraient commencer à négocier leurs contrats (notre édition de samedi)…
Ah bon.. (Rires) Mais il y a beaucoup de contrats qui sont déjà négociés, donc cela ne me fera pas beaucoup de travail… Mais, réellement, le match le plus dur des trois, c’était la victoire à Drancy (mardi en match en retard de la 16e journée chez la lanterne rouge, gagné 1-0, NDLR). C’est là où tu vois que psychologiquement, tu es vraiment très, très solide. Que tu es armé.


Ces dernières semaines, en parallèle des très bons résultats de votre équipe, la mairie de Rodez a acté le fait de rénover en profondeur le stade Paul-Lignon, les travaux débutant en mai pour une fin totale fin 2021 ou début 2022 et un coût total à 12 M€. Quel regard portez-vous sur cette réhabilitation de l’enceinte ?
Je l’ai déjà dit publiquement, et devant lui, lors de notre dernière soirée partenaires : le maire (Christian Teyssèdre, NDLR) donne aujourd’hui les moyens au club d’aller plus haut et, franchement, on ne peut que lui dire un grand merci.


En attendant, il vous faudra trouver un stade de repli a minima jusqu’à fin octobre, qu’il y ait L2 ou pas d’ailleurs la saison prochaine. Quand le projet était aussi d’actualité l’an dernier, vous aviez confié après coup que c’est très probablement à Bastia que vous auriez été. Les Corses tiennent-ils toujours la corde ?
Il n’y a toujours pas pléthore de stades homologués L1 ou L2, donc Bastia tiendra la corde aussi, oui. Je veux éteindre ici tout de suite des idées à la noix : entre le foot et le rugby, il y a deux mondes d’écart au sujet de l’homologation des stades. Par exemple, là où joue le Stade Toulousain, leader de Top 14 quand même, tu ne peux même pas jouer en L2 ! Donc on cherche seulement des stades de foot. Après, il y a sur la liste Bastia, Gueugnon, Villeneuve-d’Ascq…


Cette délocalisation forcée n’enlèvera-t-elle pas un peu de sel à cette potentielle montée, selon vous ?
Dans l’optique où on monte en Ligue 2, si les suiveurs ne sont pas contents, je ne comprends plus rien ! Ce n’est pas parce que tu vas aller faire quatre ou cinq matches ailleurs qu’il va manquer quelque chose. Ce serait la seule fois où le club monterait en L2 - la vraie, car il y avait deux groupes à l’époque (Rodez a évolué en D2 durant quatre saisons, en deux fois, au début des années 90, NDLR) - dans un stade Paul-Lignon qui va être rénové. C’est fabuleux pour la ville et le département. Il n’y a rien de négatif.


Là encore, on se projette sur la L2 : en termes de budget, les 2,2 M€ actuels se transformeraient en combien selon vos estimations ?
Entre 7 et 8 M€ environ.


Et à quelle hauteur y prennent part les droits télés ?
Je ne peux pas répondre pour l’instant du fait que les montants changent chaque année. Mais il y a une grosse enveloppe qui permet d’évoluer à ce niveau. Dans le détail, il y a une part que nous n’aurons pas car nous ne jouions pas la saison précédente en L2, une part variable qui est très importante et liée à l’infrastructure du stade et une part fixe. Du coup, ça peut aller du simple au double, ça peut être 3 M€ comme 6 M€.

 

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