Rodez. Une Millavoise dans le désert, départ le 8 mars au Maroc

Ce seront des retrouvailles un peu particulières. Habituellement, la Millavoise Laurence Got Villier retrouve ses copines lors des fêtes de Bayonne. Le 8 mars, avec ses mêmes acolytes Stéphanie, Delphine et Sandrine, elle prendra le départ de la 3e édition du trek Elles Marchent, orchestré par les organisateurs du rallye des Gazelles. La conseillère en communication de 48 ans, qui vit sur Toulouse, revient régulièrement auprès de sa famille pour s’aligner sur quelques courses comme le festival des Templiers, la course Eiffage ou le trail de l’Aubrac.

Cette fois, c’est en équipe que l’hyperactive s’attaque à cette "aventure humaine et ce challenge sportif", un trek exclusivement réservé aux femmes, en plein cœur de l’Erg de la Merzouga.

Une course à part

Ce trek, c’est aussi le cadeau de Stéphanie, mais également "une manière de tester notre amitié face aux difficultés et sans le confort". En revanche, Laurence Got Villier ne participe pas pour militer, mais apprécie " de faire quelque chose pour les femmes marocaines et leurs familles". Si la course dure quatre jours, la cinquième journée est réservée à des actions solidaires comme l’aménagement de structures légères pour une école nomade, la plantation de moringas pour lutter contre la malnutrition, mettre de l’enduit sur la façade de la maison nomade construite en 2014 ou installer des toitures sur les fours à pain. "Le challenge est sportif mais c’est aussi une belle aventure humaine", confie cette sportive.

Pour réussir l’aspect sportif, les quatre partenaires se sont préparées à passer quelques jours sans balise GPS, et donc sans téléphone : la course se fera à la boussole, carte et compas de visée, " pour calculer un cap, comme à l’époque de Christophe Colomb". Côté foncier, Laurence Got Villier a privilégié la marche durant sa préparation : "c’est un trek, un autre effort que la course". La quadragénaire n’a pas dérogé à ses 60 km hebdomadaires de course à pied ainsi que sa sortie vélo. "Les pieds sont notre meilleur atout mais la moindre ampoule se transformera en cauchemar dans le désert", angoisse-t-elle.

Au-delà de cette crainte, la difficulté se fera également ressentir dans l’assiette. Mais l’Aveyronnaise promet qu’elle voyagera avec une conserve de tripoux.