Le Ruthénois Séraphin Caussignac : "J’aime trop l’adrénaline des départs"

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  • Séraphin Caussignal en action. Toujours.
    Séraphin Caussignal en action. Toujours. Repro CPA
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Centre Presse

À tout juste 31 ans, le Ruthénois, auréolé de plusieurs titres de champion Midi-Pyrénées, à déjà 20 ans de compétition à son actif.  

C’est à l’âge de 11 ans que Séraphin Caussignac a eu le déclic. "Papa m’avait emmené voir une compétition de motocross où un de ses copains courrait. Il est monté sur le podium et il m’a offert sa coupe. C’est de là que tout est parti. "

Dans la foulée il s’inscrit à l’école de moto-cross de Rodez à La Vayssière. "Je me suis très vite pris au jeu, et j’ai participé à ma première compétition à Rodez quelques mois plus tard avec une moto 50 cm3." Le goût de la compétition était là. " Lors de cette première course à Rodez j’ai vraiment bien accroché et dès la saison suivante je suis passé sur une moto 60 cm3 pour faire une saison complète. "

Des stages de niveau national... au moins !

Pour progresser plus rapidement le jeune motocross-man effectue des stages.

"J’ai eu l’opportunité de pouvoir effectuer quelques stages avec Pascal Finot, l’actuel entraîneur de l’équipe de France, (Un entraîneur qui vient pour la quatrième fois consécutive de conduire l’équipe de France au titre de champion du monde par équipe de motocross, aux états unis, en octobre 2018 NDLR.), et cela m’a permis de progresser."

Une progression qui lui permet d’obtenir son premier titre de champion d’Aveyron catégorie jeune en 1998 suivi d’un second en 1999. Avec l’âge Séraphin Caussignac change de catégorie et s’attaque au championnat Midi-Pyrénées. Il monte sur la troisième marche du podium en 2004 avant d’obtenir son premier titre en 2005. Un titre qu’il empochera à nouveau en 2010 et 2012 après avoir été vice-champion en 2011 puis en 2014.

En tout, en vingt années de compétition c’est à plus de 70 reprises que le Ruthénois est monté sur un podium.

Une fois son premier titre régional en poche, Séraphin s’essaye au championnat de France. "Ce ne fut pas une bonne expérience car je me suis blessé et je n’ai pu courir beaucoup, en plus cela demande de gros budgets et du temps donc je n’ai pas réédité. " Surtout que du temps, entre les entraînements, les compétitions, la préparation physique, et bien sûr les études, ou maintenant le travail, (il est technicien d’étude chez Eiffage), il en faut.

Rouler, rouler, rouler

Très physique, le motocross demande une condition au top car entre les essais, les manches qualificatives et les deux ou trois manches de course c’est parfois plus de deux heures que le pilote passe en selle. "Après les études ou le travail, et bien sûr le week-end, un peu de natation et de vélo pour être en forme et surtout beaucoup de roulage si on veut rester compétitif. "

C’est donc un emploi du temps bien chargé qui est au programme d’autant plus qu’il faut aussi penser à la vie de famille, plus particulièrement encore, cette année car Séraphin et sa compagne Marie attendent un heureux événement pour le début de l’été. Ensuite, même s’il ne sait pas trop comment il va s’organiser, le futur papa ne pense pas arrêter le motocross. "Cette année je vais faire cinq ou six courses sur les terrains qui me plaisent le plus, un peu en Midi-Pyrénées et un peu en Languedoc suite à a fusion des deux ligues. Puis ensuite je verrais si je repars sur une saison complète ou si je continue comme ça." Toujours est-il que Séraphin ne compte pas abandonner la moto de si tôt. Il cite un article lu sur une revue spécialisée qui parle d’un pilote âgé de 87 ans. "Bien sûr c’est sur des terrains aménagés mais quand même ! "

Mais si la pratique est la corde principale de sa passion, il y a aussi le bénévolat au sein du Moto club où il aide son père Bernard. "C’est papa qui m’a transmis la passion et qui a tout donné pour que je réussisse. Dès que j’ai commencé à faire de la moto, il s’est investi dans le club tout d’abord en tant que bénévole, puis ensuite il est rentré au bureau avant de devenir président." Une présidence qu’il exerce maintenant depuis une douzaine d’années.

C’est donc en famille que les Caussignac organisent chaque année fin août, début septembre, le motocross de Rodez qui se déroule sur le terrain de La Vayssière. Une épreuve qui fut organisée pour la première fois en 1961 sur le terrain de la Peyrinie (qui n’était pas encore devenue la zone industrielle et artisanale que l’on connaît aujourd’hui) par un autre Caussignac, oncle de Bernard le papa.

Quant à savoir si plus tard Séraphin envisage de changer de discipline et de passer à l’enduro comme certains motocross-man à l’image du plus Aveyronnais des Tarnais, Jérémy Tarroux, il n’en est nullement question. "Je m’y suis essayé une saison mais j’aime trop l’adrénaline des départs en ligne et des bagarres en peloton", conclut Séraphin Caussignac.

 

VIDEO : un petit tour du circuit de La Vayssière grâce à Séraphin et Loïc Coussignac.

 

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