Marguerite Roblot a soufflé ses 100 bougies

Même s’il est de moins en moins rare de fêter un ou une centenaire - allongement de la vie oblige - célébrer les 100 ans d’une résidente de la maison de retraite Sainte-Anne à La Primaube reste un événement peu habituel.
Née à Saint-Martin-Spert, près d’Uzerche (Corrèze), le 16 février 1919, Marguerite Roblot vient de fêter ses cent ans, entourée de sa famille et de ses 6 petits enfants et 11 arrière-petits-enfants. Un anniversaire un peu particulier : 100 ans, 36 524 jours, 5 217 semaines, 1 200 mois, 400 saisons, un siècle quoi !
Marguerite Roblot a grandi dans une exploitation agricole au milieu de trois sœurs et d’un frère, rêvant tout au long de son adolescence de « monter à Paris », n’ayant jamais bien apprécié les travaux des champs. Après avoir quand même obtenu le sésame de l’époque, le certificat d’étude, elle est arrivée à Paris avant guerre, en 1938 pour travailler dans une charcuterie du 14e arrondissement. Lorsque la guerre éclate, elle est réquisitionnée pour le travail obligatoire (STO), mais, rebelle et refusant d’aller travailler en Allemagne, elle restera pendant près de 4 ans sans papiers et surtout sans carte de ravitaillement dans l’arrière-boutique de la charcuterie préparant la vente, ce qui lui permit, malgré tout de résister, piochant ça et là, un peu de nourriture. Elle avait juste 20 ans et ne pesait pas bien lourd ! Elle se mariera à la libération. Par la suite, elle travaillera successivement chez un grand coiffeur parisien sur les boulevards parisiens à entretenir leur habitation, puis rencontrera des Aveyronnais, M. et Mme Espinasse, qui avaient une entreprise de fabrication de meubles et un magasin de vente. Elle élèvera leurs deux enfants. Des liens d’amitiés se tissèrent avec ce couple qui sera bienveillant envers elle.
Marguerite et son mari André ont eu deux enfants : Jean-Pierre, né en 1947, établi à Nantes où il est actuellement formateur des bénévoles au Restos du Cœur ; puis Gérard, né en 1950, établi à Rodez, passionné de voitures anciennes et vice président de La Magnéto du Rouergue.
Lors de la fête qui lui était dédiée, Marguerite Roblot a apprécié le repas, le gâteau accompagné d’une coupe de champagne avant de souffler dignement les bougies en compagnie de toute sa famille. Souhaitons-lui de profiter encore longtemps pleinement de ses vieux jours.