Employeurs et saisonniers se sont rencontrés à Millau

C’est avec une petite pochette de CV à la main qu’Élise et Romuald, entament leurs recherches de gagne-pain au 16e salon de l’emploi saisonnier qui se tenait ce mercredi après-midi à la salle des fêtes. Entre les entretiens avec les possibles employeurs, ils ont aussi posé leur CV dans les boîtes d’intérim. "On vient surtout se présenter en personne et aussi rencontrer des employeurs que l’on connaît déjà", explique Élise. "C’est un peu compliqué pour nous parce qu’on a l’impression que les postes sont surtout faits pour les jeunes étudiants, nous, on a 30 et 36 ans."

Le salon est organisé par la CCI, Chambre de commerce et d’industrie, en partenariat avec Pôle emploi, et la Mission locale. Parmi les 210 postes proposés, une dizaine de plus que l’an dernier, il y a de tout. "Ce salon est axé sur le secteur de l’emploi non qualifié. Les débutants sont acceptés, les postes proposés ne demandent ni qualification, ni expérience. Mais ils sont pour tous les âges", explique Anne Dherbecourt, directrice du Pôle emploi à Millau. Les contrats sont proposés sur une période allant d’un mois à six mois. Il s’agit de travailler dans les structures d’accueil estivales, campings et hôtels, dans la restauration rapide, sur les aires d’autoroute ou en intérim dans toutes les entreprises locales. "Nous sommes dans un bassin à forte saisonnalité", poursuit la directrice. "Les jeunes saisonniers viennent une année et partent faire leurs études. Il y a un grand turn-over dans ce genre de postes". Marie Cubaynes, la responsable d’équipe de Pôle emploi détaille : "Faire une saison, c’est intensif, mais c’est aussi adopter une ambiance, c’est une très bonne école pour le travail d’équipe." Dans la salle des fêtes, devant les tables, les affluences sont disparates selon les postes proposés. Certains employeurs ont devant eux une file d’attente. C’est le cas notamment du camping des Rivages. "Ils proposent pas mal de postes, et ils sont bien placés, près de la ville et accessible en scooter, c’est plus commode pour les jeunes", commente Anne Dherbecourt. La file ne désemplit pas. Devant le stand de la Mission locale, Manon, 23 ans, attend son tour : "Je suis venue pour trouver de quoi gagner ma croûte cet été. Je cherche du travail et ça peut me mettre le pied à l’étrier. C’est intéressant de rencontrer les employeurs en personne. En plus, ça me permet de voir les secteurs d’activité et de me faire une idée de ce que j’aime faire." Dans la même file d’attente, une jeune Millavoise mineure, vient, elle, chercher un contrat d’un mois pour financer un projet de voyage. Autant de profils différents qui ont pu rencontrer les employeurs volontaires de participer à cette action. Le salon a accueilli cette année 400 personnes.