Rodez. Jérémy Choplin : "Je ne fermerai jamais la porte"

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  • 4 mars 2009 : ce soir-là, Jérémy Choplin est le héros de tout le peuple sang et or à Paul-Lignon.
    4 mars 2009 : ce soir-là, Jérémy Choplin est le héros de tout le peuple sang et or à Paul-Lignon. Archives Jean-Louis Bories et Repro
  • Jérémy Choplin : "Je ne fermerai jamais la porte" Jérémy Choplin : "Je ne fermerai jamais la porte"
    Jérémy Choplin : "Je ne fermerai jamais la porte" Repro CPA
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Aurélien Parayre

Héros du grand soir du Rodez Aveyron football il y a dix ans face au PSG en Coupe de France, l’actuel défenseur ajaccien (L2) n’a rien oublié de la ville et du club. Et, à 34 ans, il suit l’actualité d’un Raf qui reçoit Pau vendredi (20 h) à Paul-Lignon. Bien qu’épanoui en Corse, il n’exclut pas l’idée d’un retour.  

Lundi, cela a fait dix ans jour pour jour que vous, votre doublé historique, et le Raf avez battu le PSG (3-1 ap) en 8es de finale de la Coupe de France dans un Paul-Lignon bouillant malgré le grésil. Qu’en retenez-vous encore aujourd’hui ?

Beaucoup de choses, de souvenirs… Concernant le match en lui-même, le scénario a été extraordinaire. On est mené assez rapidement, on arrive à revenir sur mon égalisation et je marque un deuxième but d’une frappe lointaine, puis Miguel Pacios achève les Parisiens. Ça a été véritablement une folle soirée. Qui a, en plus, continué dans la ville ensuite. Des moments inoubliables.

Aujourd’hui, si vous deviez classer vos "moments inoubliables" vécus lors de votre carrière, vous le mettriez où celui-ci ?

Je le classe dans les premiers. Ça a été un des moments forts de mes débuts, avec la Gambardella que j’avais gagnée avec Le Mans (il était capitaine de l’équipe du Muc 72, en 2004, NDLR) et mon premier match en pro. Ça a aussi été un grand moment personnel, car même si la performance était évidemment collective, j’ai eu la chance de marquer ces deux buts, donc ça m’a un peu propulsé vers l’avant. Avec les titres de champion de France de L2 que j’ai eu ensuite, avec Metz (2014) et Bastia (2012), c’est vraiment un moment inoubliable. La ville entière a poussé cette équipe et a fait la fête ensuite. D’ailleurs, on m’en reparle encore aujourd’hui quand je retourne dans la région.

Diriez-vous que ce match a boosté votre début de carrière ?

Oui, je pense. Ça m’a fait connaître. Ensuite, j’ai eu la chance de partir avec Frédéric Hantz à Bastia. Là-bas, j’ai commencé à progresser très rapidement. Mais c’est vrai que c’est un match comme celui-là qui m’a fait connaître, il m’a donné un petit coup de pouce.

De façon plus globale, de vos deux saisons et 70 matches de National avec Rodez (2008 à 2010), qu’en gardez-vous ?

Surtout ce match-là (rires). Il y a aussi eu, celui à Bordeaux l’année d’après (défaite 1-0 en 32es de Coupe de France, NDLR), on avait aussi fait un beau parcours. C’étaient deux superbes années, qui m’ont permis aussi de garder beaucoup d’amis, même hors football. C’est une région dans laquelle je retourne chaque année, à laquelle je suis très attaché. Deux années exceptionnelles, avec une petite déception malgré tout par rapport à nos places en championnat (15e à deux reprises, NDLR) car, avec l’équipe qu’on avait, on aurait peut-être pu jouer les premiers rôles.

Suivez-vous toujours l’actualité du club ?

Oui, bien sûr. Je reviens donner des coups d’envoi de temps en temps avec l’association "Un Maillot pour la Vie" et je reste en bon contact avec le président Pierre-Olivier Murat, avec Greg Ursule, avec beaucoup de gens du club. J’ai aussi suivi samedi le match contre Le Mans (remporté 1-0 par Rodez, NDLR), puisque c’était mon ancien club aussi et un gros match pour la montée en Ligue 2. Je suis les résultats chaque week-end.

Justement, avec l’avance comptable et le contenu affiché dans le jeu, pensez-vous que Rodez ira en Ligue 2 ?

Oui, je pense que ça va… que c’est fait ! Après, il ne faudrait pas craquer, car on ne sait jamais ce qui peut arriver dans le sport, mais je pense que les deux premières places sont pratiquement acquises. Rodez est très costaud à l’extérieur et à domicile, s’il continue sur cette lancée, et en connaissant un peu Laurent Peyrelade je sais très bien qu’il ne va pas lâcher le morceau, ce sera une belle fête en fin de saison.

Si votre agenda vous le permet, y a-t-il une chance qu’on vous voit dans les tribunes de Paul-Lignon cette fin de saison ?

Oui. J’y retourne de temps en temps. C’était le cas l’an passé. Cette année, depuis la Corse, c’est moins facile pour venir mais si je peux voir… le match de la montée on va dire, ce serait top !

Et pour vous à Ajaccio (13e), comment cela se passe-t-il ?

Bien. On a eu un début de saison un peu compliqué car on n’a pas eu les résultats qu’on espérait. Mais on en a de meilleurs lors de cette deuxième partie de saison. Le maintien est pratiquement fait. Il reste deux ou trois matches à gagner, c’est en bonne voie. Ça se passe très bien ici.

Vous affichez 34 printemps au compteur mais vous disiez récemment dans la presse que vous vous sentiez à 100 % de vos moyens. ça veut dire que Jérémy Choplin joueur, ce n’est pas encore la fin ?

(Rires) Oh, non, non. Pas du tout. C’est vrai que j’ai eu la chance de n’avoir subi dans ma carrière aucune grave blessure. Je ne sens pas trop la fatigue arriver, physiquement je suis très bien. Je suis défenseur aussi, ça permet de voir plus loin. Donc, ce n’est peut-être pas mon dernier club à Ajaccio même si je suis très bien ici. On verra. Je suis encore partant pour quelques années.

Vous nous tendez une perche. Il vous restera en juin encore un an de contrat avec l’ACA, mais si Pierre-Olivier Murat vous appelle et vous fait une proposition, que faites-vous ?

Je serai à l’écoute. Car c’est un club auquel je suis attaché. Je n’aurais jamais cru signer à l’ACA qui est le rival de Bastia où j’ai joué de nombreuses saisons… On ne sait jamais ce qui peut arriver dans le football. Peut-être que dans trois ou six mois, ça se passera moins bien ici pour moi, donc je serai toujours à l’écoute de Pierre-Olivier Murat. Je ne fermerai jamais la porte.

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