Maison d'arrêt de Druelle : un "blocage total" à partir de jeudi matin

  • En janvier 2018, l'établissement avait été bloqué pendant 10 jours.
    En janvier 2018, l'établissement avait été bloqué pendant 10 jours. CPA
Publié le , mis à jour
Xavier Buisson

Suite à l'agression de deux de leurs collègues du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, les surveillants de la maison d'arrêt de Druelle vont se faire entendre dès ce jeudi à l'appel du syndicat FO, rejoint par Ufap-Unsa Justice.  

"Infirmiers, médecins, travailleurs sociaux, parloirs... on bloque tout !", affirme Estelle Augusto, déléguée syndicale Ufap-Unsa justice à la maison d'arrêt de Druelle. Jeudi 7 mars dès 7 heures, les visiteurs et personnels de la maison d'arrêt trouveront sur leur route les surveillants pénitentiaires, qui ont décidé de s'associer au mouvement national de colère après l'agression, par un détenu radicalisé, de deux de leurs confrères dans la prison de Condé-sur-Sarthe.

Dans le collimateur des agents, le fait que les fouilles des visiteurs n'existent plus. "J'ai l'impression que les détenus et leurs familles sont des sur-citoyens. Quand je vais à un concert, on me fouille, explique la syndicaliste, mais moi, je n'ai pas le droit de fouiller quelqu'un qui rentre dans la prison".

"En janvier 2018, on avait déjà bloqué pendant 10 jours", rappelle Estelle Augusto. Au chapitre des promesses qui ont permis la sortie de crise, beaucoup de promesses du gouvernement, transformées avec le temps en autant d'espoirs déçus : "Des gilets pare-lame pour chaque agent, des quartiers très étanches pour les plus violents, la sécurisation des Unités de vie familiale... Cet été, nous sommes montés à 146 détenus pour un effectif théorique de 110. Actuellement, trente lits sont en train d'être installés dans des cellules prévues pour être individuelles. Au-delà des cellules, notre stade, notre salle de musculation, notre infirmerie ou nos ateliers ne sont pas du tout adaptés à un tel effectif".

Autre sujet de crispation pour l'établissement : la suppression par la direction du poste de surveillant de cuisine durant les week-ends. La conséquence est que l'employé de l'entreprise privée se retrouve seul avec de deux à quatre détenus ayant accès aux couteaux. La démarche a pour but, selon la représentante du syndicat Ufap-Unsa justice, de "faire baisser le nombre d'heures supplémentaires". "Ils sont en train de créer une cocotte-minute à Druelle", conclut l'élue.

Il nous a été impossible, mercredi, d'entrer en contact avec la direction de l'établissement.  

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