Qui sont ces femmes ?

  • Florence Marie, 42 ans, sapeur-pompier volontaire à Rignac depuis 17 ans. Florence Marie, 42 ans, sapeur-pompier volontaire à Rignac depuis 17 ans.
    Florence Marie, 42 ans, sapeur-pompier volontaire à Rignac depuis 17 ans.
  • Aurélie Alvernhe, 35 ans, sapeur-pompier volontaire à Rodez depuis 9 ans. Aurélie Alvernhe, 35 ans, sapeur-pompier volontaire à Rodez depuis 9 ans.
    Aurélie Alvernhe, 35 ans, sapeur-pompier volontaire à Rodez depuis 9 ans.
  • Annabelle Marcilhac, 28 ans, sapeur-pompier professionnelledepuis 6 mois à Millau et volontaire à Estaing depuis 6 ans.
    Annabelle Marcilhac, 28 ans, sapeur-pompier professionnelledepuis 6 mois à Millau et volontaire à Estaing depuis 6 ans.
  • Emilie Guyot, 16 ans, jeune sapeur-pompierau centre de Villefranche-de-Rouergue depuis 4 ans. Emilie Guyot, 16 ans, jeune sapeur-pompierau centre de Villefranche-de-Rouergue depuis 4 ans.
    Emilie Guyot, 16 ans, jeune sapeur-pompierau centre de Villefranche-de-Rouergue depuis 4 ans.
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Centre Presse Aveyron

À l’occasion de la Journée internationale des Droits des femmes, Centre Presse se penche sur quatre femmes qui, si elles exercent un métier dit d’homme, sont des "femmes comme les autres".

Quarante et un ans après le recrutement de la première femme sapeur-pompier en France, les femmes ont-elles trouvé leur place dans cet univers encore largement masculin ?

Avec 23 % de femmes sapeurs-pompiers en Aveyron – 16 % au niveau national – contre 16 % il y a 5 ans, le corps départemental s’est largement féminisé ces dernières années. La tendance se confirme puisque sur les 12 derniers mois, 46 % des nouvelles recrues aveyronnaises sont des femmes.

Ces dernières sont présentes dans les 40 centres d’incendie et de secours du département et effectuent les mêmes missions que leurs collègues masculins, partageant avec eux les mêmes valeurs d’altruisme, d’esprit d’équipe, de courage et de dévouement.

Des réflexions sont régulièrement menées pour aider les sapeurs-pompiers volontaires (93 % de l’effectif), hommes et femmes, à concilier leur vie professionnelle, personnelle et bien sûr familiale, domaine qui concerne, encore aujourd’hui, beaucoup plus les femmes que les hommes, même si les mentalités évoluent.

Ainsi les toutes nouvelles conventions permettent l’accueil des jeunes enfants sur les temps périscolaires (restauration scolaire, garderie, crèche…).

Quatre sapeurs-pompiers – doit-on dire "sapeuses-pompières" puisque l’heure est à la féminisation des noms de métiers ? – témoignent de leur engagement et de leurs motivations, et quelquefois de leurs difficultés à évoluer dans un univers essentiellement masculin.

Il s’agit de :

- Florence Marie, 42 ans, mère de quatre enfants, pompier volontaire à Rignac depuis 17 ans et responsable de la cellule volontariat.

- Aurélie Alvernhe, 35 ans, mère de deux enfants et volontaire à Rodez depuis 9 ans.

- Annabelle Marcilhac, 28 ans, sapeur-pompier professionnelle au CIS de Millau et volontaire à Estaing depuis 5 ans.

- Emilie Guyot, 16 ans, jeune sapeur-pompier au centre de Villefranche-de-Rouergue depuis 4 ans.

L’engagement et la motivation

Si, au début de leur intégration, certaines ont pu éprouver des craintes à évoluer dans un univers masculin, et la peur de ne pas être à la hauteur, toutes ont très vite trouvé leurs marques et soulignent en chœur la volonté de "bien faire", d’être "utiles", de "rendre service" et de "s’engager en tant que citoyen". Emilie, la plus jeune d’entre elles (16 ans), affirme sa volonté de "prouver que même dans un milieu majoritairement masculin, une femme peut trouver sa place et être au même niveau qu’un homme". "Cela m’a aussi aidé à prendre confiance en moi, ajoute-t-elle. Et de repousser mes limites".

"Mon engagement date de l’adolescence", note Aurélie qui a choisi de quitter l’Aveyron afin d’intégrer un lycée en Lozère avec option "sapeur-pompier".

Être femme pompier dans un univers masculin

Même uniforme, même mission et même efficacité… Et esprit d’équipe, se réjouit Florence, qui note que les mentalités ont évolué son intégration il y a 17 ans. Et toutes sont unanimes : ni machisme ni discrimination chez les pompiers aveyronnais. Tout au plus quelques manœuvres un peu plus physiques pour lesquelles les hommes sont naturellement plus aptes.

Aurélie souligne même que la présence d’une femme peut être un atout dans certaines situations délicates.

Florence, qui est par ailleurs responsable de la cellule volontariat, note que "certains hommes n’aiment pas être dirigés par des femmes".

Mais sur le terrain, "ils se rendent vite compte que nous avons fait nos preuves et que nos compétences sont les mêmes" que leurs homologues masculins.

Un message pour les futures "sapeurs-pompiers" ?

"Les femmes sont bien intégrées dans les centres de secours et la force du volontariat, c’est la diversité, avance Florence. Concilier sa vie professionnelle, sa vie de maman, sa vie de femme et sa vie de sapeur-pompier demande juste un peu d’organisation, avoue-t-elle. Mais ça vous enrichit énormément."

"Comme dans la vie, la complémentarité (entre hommes et femmes) est nécessaire. Chacun a son rôle dans l’action", rappelle Aurélie.

Pour Annabelle, être sapeur-pompier est "un engagement prenant, qui doit être réfléchi et assumé car il est parfois difficile de concilier vie de famille et engagement". "Il faut aimer travailler en équipe, dit-elle, savoir se remettre en question et avoir envie d’enrichir ses connaissances et de développer ses compétences."

"N’hésitez plus ! Rejoignez-nous !", lance Florence. "Engagez-vous !", s’enthousiasme Aurélie.

Alors, Florence Marie, Aurélie Alvernhe, Annabelle Marcilhac et Emilie Guyot : des femmes comme les autres ?

Merci à Aurélie Vérol, du Sdis 12.
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