Villefranche-de-Rouergue : le guichet d’accueil SNCF est fermé depuis lundi dernier

  • Plus de guichets et des automates pas très simples pour acheter les billets.
    Plus de guichets et des automates pas très simples pour acheter les billets. DR
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Centre Presse Aveyron

Depuis ce premier lundi de mars, le guichet de la gare est fermé. Les cheminots CGT dénoncent le fait que "l’inégalité d’accès des citoyens aux services publics dans nos zones rurales s’aggrave fortement, c’est révoltant !"

Un panneau collé sur les vitres du guichet accueil de la gare annonce la couleur. Depuis ce lundi 4 mars, celui-ci est bel est bien fermé de manière rédhibitoire. De quoi mettre dans l’expectative le syndicat cheminot CGT qui joue son rôle de lanceur d’alerte.

"Suite à la fermeture de ce guichet en gare de Villefranche, le service rendu aux voyageurs sera dégradé sciemment : pour les renseignements, la vente, l’échange ou le remboursement de billets au passage de près de 40 % des trains desservant par jour cette gare."

Témoin en est ce septuagénaire qui tentait, mercredi après-midi, vaille que vaille, de prendre un ticket en ne sachant pas à quel saint se vouer tant l’informatique demeure pour lui un mystère. "Une fois de plus, la fracture numérique, générationnelle, va s’aggraver ; les populations sensibles de la ruralité seront encore marginalisées : par exemple, le paiement par chèque vacances n’est pas pris en compte par cette machine, il en va de même de la connexion internet et du numéro de téléphone du service de vente, alors seuls recours pour ceux qui savent ou peuvent les utiliser", poursuivent les cheminots CGT dans une missive adressée au conseiller départemental Éric Cantournet.

Autre élément mis en exergue

Il ne sera plus possible d’acheter des billets au contrôleur à bord du train au même prix qu’au guichet, puisque, à la fin mars, soit il n’y aura plus de contrôleur, soit il lui sera désormais impossible de vendre des billets au tarif guichet mais avec un réel surcoût ! Mais comme le dénonce le syndicat, "la cerise sur le gâteau de l’absurde réside dans le fait que les agents, assurant la vente actuellement de 6 h 30 à 13 h 40, puis de 13 h 50 à 20 h 55, seront toujours présents pour assurer leurs missions de sécurité des circulations, mais n’ont plus l’autorisation de vendre depuis le 4 mars". Une situation kafkaïenne. Les syndicalistes envisagent l’organisation d’un rassemblement ce lundi 11 mars, vers 18 heures, "pour dénoncer l’inégalité d’accès aux services publics sur notre territoire". Outre les conseillers départementaux, un courrier a été aussi adressé aux maires de Villefranche et de Najac, à la présidente de la Région Carole Delga – pour mémoire, une convention a été signée en SNCF Mobilité et la région Occitanie – mais aussi au conseiller régional Jean-Sébastien Orcibal, à la députée Anne Blanc.

Dans la missive datée du 28 février dernier, il était demandé au conseiller départemental d’interpeller en urgence le conseil régional Occitanie, "autorité organisatrice des transports, au vu de la situation alarmante…", ainsi que SNCF Mobilités et SNCF Réseau.

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