Tribunal : prison ferme pour l'incendiaire de Rodez

"Nous avons dénombré 20 conteneurs brûlés pour 12 départs de feu", énumère le procureur de la République, Olivier Naboulet. Pour justifier ses actes, le prévenu a expliqué vouloir mettre "une bonne ambiance dans le quartier de Ramadier, pour l’illuminer (là où un conteneur a été incendié, NDLR)" ou encore "vouloir venger la mort de Pascal Filoé…".

Pour l’expert psychiatre qui a analysé le prévenu, celui-ci est présenté comme ayant "des troubles de personnalité". "Il ressent une certaine fierté dans les actes qu’il a commis", a-t-il poursuivi. D’ailleurs, l’incendiaire s’est vanté de lire un article de presse relatant ces faits. Pour le représentant du ministère public, la personnalité du prévenu "interroge". "C’est un périple incendiaire qui vous est présenté aujourd’hui à cette barre", a-t-il adressé aux juges. Et de requérir 30 mois de prison ferme, dont 18 avec sursis et mandat de dépôt à l’issue de l’audience. La peine serait assortie d’une obligation de soins et d’une interdiction de rester à Rodez.

Pour l’avocate du prévenu, M^e Alexandra Gosset, la place de son client "n’est pas en prison. Il doit être soigné. Il est fou, il est malade. La peine doit être adaptée à sa personnalité". "De plus, il s’est présenté spontanément auprès des policiers pour se dénoncer. Vous devez tenir compte de tout cela dans votre jugement", plaide son avocate.

Dans leur délibéré, les juges ont noté "une altération du discernement" de l’incendiaire. Toutefois, ils l’ont condamné à douze mois de prison dont neuf avec sursis. Une condamnation assortie d’une obligation de soins. Il est maintenu en détention.