Cécile Arondel-Schultz, la femme forte de la confédération générale de Roquefort

Elle pourrait très bien être une délicieuse héroïne de La Fontaine tellement elle est affable. Le titre de cette nouvelle histoire pourrait être : "Une reine pour le roi du fromage". C’est ainsi que, après Marie-Elisabeth Verdaguer, la Confédération générale des producteurs de lait de brebis et industriels de Roquefort a placé une nouvelle femme à sa tête. En l’occurrence Cécile Arondel-Schultz, qui est secrétaire générale depuis le mois d’octobre 2017.

Née en 1972 à Bois-Colombes (92), de parents originaires du Calvados (un couple de libraires) – "J’ai eu une enfance hyper heureuse dans les livres" -, elle a grandi, "au vert", à Saint-Germain-en-Laye (78). Un bac C en poche, elle a enchaîné par une classe prépa à Henri IV, avant de rejoindre l’école d’ingénieur de Lille. C’est là que Cécile Arondel a connu Richard Schultz, un Lorrain de Lunéville qui est devenu son mari. S’il y avait des éleveurs de bovins lait dans sa famille, la jeune femme vouait un intérêt fort pour "la recherche et l’enseignement". Elle a d’ailleurs complété son cursus par un DEA à Paris-Dauphine. Ingénieur en agriculture et docteur en sciences de gestion, maman de trois enfants, elle est arrivée en Aveyron, à Rignac précisément, le 21 juillet 2001, pour suivre son époux. Après diverses expériences (professeur de mathématiques en allemand pour la section du lycée François-d’Estaing à Rodez…), elle a intégré la chambre de commerce et d’industrie en avril 2002, CCI où elle a occupé différents postes (centre de formation à Bourran, responsable pédagogique, école de gestion, ressources humaines, secrétariat général…). Après une rupture conventionnelle, elle a succédé à Marie-élisabeth Verdaguer comme directrice de la Confédération de Roquefort. "Gentille, souriante, loyale, très sensible à l’honnêteté, mais ferme aussi", elle parle de sa mission : "Je fais le lien, je mets du liant !". Et de détailler : "(Re)fédérer les professionnels autour du produit pour le promouvoir toujours plus, moderniser l’image de la Confédération (7 industriels, 3 200 producteurs, 1 645 points de livraison 170 millions de litres récoltés, 16 000 tonnes commercialisées), et s’ouvrir aussi aux consommateurs".