Rodez. Immobilier : la valeur énergétique change la donne

Abonnés
  • Immobilier : la valeur énergétique change la donne
    Immobilier : la valeur énergétique change la donne CPA
Publié le
Centre Presse

Lors du Salon de l’immobilier, qui ouvre ses portes vendredi à la salle des fêtes de Rodez, la question énergétique sera sans nul doute au cœur de nombre d’échanges entre acquéreurs potentiels et professionnels. Normal quand on sait la part de plus en plus importante que cela représente dans le poids de la décision.

 

La valeur énergétique d’un bien immobilier prend de plus en plus d’importance dans les priorités données aujourd’hui dans les mouvements immobiliers. Après l’emplacement géographique, c’est la donnée qui s’impose, devançant de plus en plus la vue, l’architecture du bien, etc. Une enquête sur la valeur verte des logements en 2016, menée par les notaires de France, est à ce sujet très évocateur. Elle est basée sur l’étiquette énergie de différents biens vendus ces dernières années. Graduée de A, très haute performance énergétique, à G, mauvaise performance énergétique, cette étiquette est obligatoire pour la vente d’un bien.

Ainsi, en Occitanie, par rapport à un bien noté D (performance moyenne), une maison classée A-B se vendra 10 % plus cher et une maison classée F-G, sera cédée 17 % moins cher. Pour ce qui est des appartements, un bien classé AB se vendra 14 % plus cher, et celui classé F-G, 6 % mois cher.

"Ces chiffres sont mis en lumière par les nouvelles normes RT2012. Aujourd’hui, il y a un recul suffisant pour mesurer l’impact de la performance énergétique des biens", détaille Bruno Alary, directeur de l’Adil. Une structure de conseils dont 30 % des sollicitations concerne l’amélioration de la performance énergétique.

Un autre indice de l’importance accordée à ce secteur. "Ce qui est compréhensible. Sur le long terme, on constate que le coût de l’énergie augmente mais pas les revenus. La solution se trouve dans l’amélioration de la performance du bien", complète le juriste.

Mais à chaque cas sa problématique. Pour les maisons individuelles, plusieurs paramètres sont en effet en jeu.

Pour une vieille maison, l’impact est le moins pénalisant. L’acquéreur inclura dans ses travaux de rénovations tout le volet isolation. Cela peut être en revanche plus préjudiciable pour une maison datant des années 70 – 80. "Si les travaux d’isolation n’ont pas été faits, le bien sera fortement déprécié" analyse Bruno Alary. Une manière de dire qu’améliorer la performance énergétique permet de préserver la valeur du bien. Et pour ce qui est de leur location, le juriste est net : "Un logement trop mal classé ne se loue plus !"

Une équation parfois insoluble…

Une réflexion qui vaut également pour les appartements. Et pour lesquels la problématique peut être complexe. Ainsi, une copropriété doit disposer d’une majorité renforcée pour pouvoir réaliser des travaux de rénovation énergétique du type isolation par l’extérieur ou isolation des combles.

"Plusieurs écueils existent. Des propriétaires achètent souvent un premier appartement en guise tremplin pour un achat plus important quelques années plus tard. Et ne souhaitent pas investir. Tout comme des propriétaires âgés pour lesquels c’est "après moi le déluge "… Bref, une équation quasi insoluble. Mais, comme le rappelle Bruno Alary, "il existe un volet important d’aides pour les propriétaires souhaitant réaliser les travaux". De même, pour ce qui est des copropriétés, tout un volet législatif invite les propriétaires à ne pas ignorer la performance énergétique de leur bien.

Reste que, au final, la précarité énergétique est bien réelle. En 2008, l’Oremip relevait que 19 % de la population aveyronnaise souffrait de précarité énergétique.

En moyenne, 6, 3 % de ses revenus étaient destinés à chauffer la résidence. En 2012, la part moyenne consacrée à se chauffer est passée à 10 % pour… 27,8 %. "Et l’on ne peut pas dire que la situation se soit améliorée depuis…" souffle Bruno Alary.

Autant de raisons qui poussent l’Adil à communiquer sur cette nécessité de prendre le problème de la performance énergétique à bras-le-corps. Ce qu’elle fera durant le salon de l’immobilier.

Le troisième Salon de l’immobilier à Rodez ce week-end

Les 15, 16 et 17 mars, Centre Presse organise le troisième salon de l’immobilier, à la salle des fêtes de Rodez. Un salon dédié à l’investissement immobilier, avec la présence de nombreux agents immobiliers, de constructeurs, de maîtres d’œuvre, de lotisseurs, de courtiers et d’institutionnels. Bref, en un seul et même lieu, ceux qui ont un projet immobilier ont toutes les chances d’y voir plus clair à la sortie de ce salon.
Au total, ce sont près de quarante-cinq professionnels de l’immobilier qui seront réunis à la salle des fêtes. L’expertise sera bel et bien au rendez-vous.
Pour ce troisième salon, Centre Presse a souhaité mettre en lumière un des projets architecturaux qui devrait marquer l’agglomération ruthénoise, à savoir le futur Parc des expositions. Pour cela, Alain Sarfati, l’architecte de ce Parc a été invité à présenter son projet samedi à 11 heures.
À noter que, vendredi de 14 heures à 20heures, samedi de 10 heures à 21 heures et dimanche de 10 heures à 18 heures, l’entrée au Salon durant ces trois jours est gratuite.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?