Rodez historiquement aux petits soins de son réseau d'eau potable

Taux de fuites, âge du réseau, population desservie, aménagements de surface prévus… Les critères du service de l’eau de la ville et de ses 15 agents sont nombreux pour décider sur quelle partie du réseau d’eau il convient d’intervenir en priorité.

Au quotidien, ce réseau permet d’approvisionner en eau potable 27 000 personnes (soit 9 200 abonnés) à travers 132 km pour le réseau de distribution et 52 km pour celui d’adduction.

"On raisonne sur la durée, mais nous avons hérité d’une très bonne gestion. On utilise la fonte depuis toujours", explique Benoît Legeay, directeur du service de l’eau. À Rodez, près de 98 % du réseau est en fonte. Un choix coûteux, historique et porteur au vu de la résistance et de l’espérance de vie (100 ans) de la fonte au regard, par exemple, du PVC qui séduit aujourd’hui beaucoup de communes. Un choix exclusivement économique mais sans doute beaucoup moins judicieux quant à la durée de vie de ces équipements.

Dans les prochains mois, plusieurs chantiers sont programmés à Rodez. À Fayet, d’avril à juin, il sera question de remplacer 730 mètres de conduite, 12 compteurs et un poteau incendie notamment. Dans le même temps, une intervention similaire concernera le secteur Antoine de Saint-Exupéry avec de la fonte (52 mètres) et du PVC (97 mètres) à remplacer. En septembre, autre intervention prévue sur le chemin de l’Auterne pour remplacer 137 mètres de conduite PVC.

À Rodez comme ailleurs, le problème sur les réseaux vient principalement de la fonte grise, très en vogue après-guerre mais beaucoup moins résistante que son aïeule. "Il arrive que nous changions une canalisation de 1960 et en laissions une autre de 1940 ", explique Benoît Legeay. Autre souci auquel sont confrontés les agents : les conduites en PVC datant d’avant 1980, connue pour être potentiellement dangereuses et qui représentent 0,5 % du réseau.

Concernant les fuites, on comptait à Rodez en 2017 un rendement de 86,4 %, soit 13,6 % d’eau facturée et non utilisée. La faute aux fuites, mais aussi à la fiabilité des compteurs ou à des captages sauvages sur les bornes à incendie.

Quatre mois de travaux sur l’avenue Victor-Hugo

Entre le 6 avril et la fin du mois de juillet, le côté droit montant de l’avenue Victor-Hugo fera l’objet de travaux qui nécessiteront la mise en circulation à une seule voie sur l’axe. Le but de l’intervention est de renouveler des canalisations d’assainissement et d’enfouir des réseaux secs. Une intervention opportune alors que ce côté de l’avenue pourrait lui aussi bénéficier d’aménagements de surface… qu’il n’y aura donc pas besoin de détruire pour effectuer ces travaux sur les réseaux d’eau.