La CGT appelle à une journée de mobilisation générale pour la filière automobile aveyronnaise

  • L'avenir industriel de l'usine Bosch n'est toujours pas réglé.
    L'avenir industriel de l'usine Bosch n'est toujours pas réglé. José Torres
Publié le , mis à jour
J.Born

Cette marche pour "le développement de la filière automobile aveyronnaise et des emplois" devrait avoir lieu le samedi 13 avril. Une marche que la CGT souhaite le plus largement mobilisatrice.

A la veille du déplacement des élus et des représentants du ministère de l'Economie et des Finances, ce vendredi 15 mars, au siège central du groupe Bosch, à Stuttgart, le syndicat CGT de la principale entreprise industrielle du département a de nouveau alerté l'opinion, ce matin, sur l'urgence et la gravité de la situation. Selon les informations délivrées par Yannick Anglarès, les salariés de l'usine de la zone de Cantaranne vont subir, cette année, 50 à 60 jours de fermeture. Dès le mois d'avril, le site aveyronnais de Bosch sera contraint à quatre à cinq journées par mois de chômage partiel. Malgré les aides financières de l'Etat, ces journées de chômage partiel représenteront une perte moyenne de 30€ par salarié, pour chaque jour chômé. Cette activité partielle aura également des répercussions sur les primes d'intéressement.

"Une industrie qui part, c'est un territoire qui meurt"  

Considérant que l'industrie automobile, aujourd'hui en souffrance, doit profiter pleinement du dispositif des "Territoires d'industrie", la CGT en appelle au patriotisme industriel. "Bosch, Sam, Filtrauto sont touchées par les mêmes problématiques, le dieselbashing et les choix stratégiques de Renault et Peugeot. Ces groupes ont été sauvés à l'époque par l'Etat, on demande un juste retour des choses, afin de fabriquer des pièces en France, dans nos usines." Bien décidée à faire face, la CGT appelle les autres organisations syndicales représentatives, les salariés, les collectivités locales et l'ensemble des élus, des maires aux parlementaires, à une vaste journée de mobilisation générale de tout le département pour "le développement de la filière automobile aveyronnaise et des emplois", le samedi 6 avril ou, plus vraisemblablement le samedi 13 avril. "Une industrie qui part, c'est un territoire qui se meurt pour deux ou trois générations", insiste Yannick Anglarès, rappelant la triste expérience decazevilloise, après la fermeture de la sidérurgie et de l'exploitation minière.

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