Rodez : Wilmer Herrison expose à la galerie " Annotiau" jusqu'au 6 avril
Jusqu'au 6 avril, Philippe Annotiau a invité l'artiste peintre d'origine vénézuelienne, Wilmer Herrison, à exposer ses oeuvres influencées par Jesus-Raphaël Soto et Carlos Cruz-Diez.
Philippe Annotiau, le fondateur de la galerie éponyme a voulu taper fort pour sa cinquantième exposition. Pour cet événement, il a déniché l'artiste peintre Wilmer Herrison. Né il y a 40 ans, dans un petit village amérindien, à Marcaibo, l'artiste d'origine vénézuélienne a accepté d'exposer ses toiles, quand Philippe Annotiau lui a parlé de la ville de Pierre Soulages. "J'ai rendu hommage à l'artiste en réalisant une peinture que j'ai intitulée Reflejos de luz" (entendez reflets de lumières), explique Wilmer Herrison. La toile d'un noir intense avec ses traits rectilignes blancs est actuellement exposée, place du Bourg, à la galerie Annotiau.
A l'instar de toutes les oeuvres de Wilmer Herrison, elle porte la signature de cet artiste atypique dans le sens où il n'est jamais avare de partager et transmettre son savoir faire. A coup de "vous avez d'autres questions ?", énoncées dans un espagnol mâtiné d'un accent venézuelien plein de charme, le quadragénaire a répondu à toutes les curiosités qui se sont exprimées mardi (12 mars) lors du vernissage. Wilmer Herrison était intarissable tant sur son travail que sur son parcours artistique. L'actualité de son pays d'origine ayant fini par le rattraper, il n'hésitait pas à devancer les questions des curieux interessés par les troubles politiques traversés par son pays et la géopolitique du continent.
Au delà de ces questions, Wilmer Herrison préfère tout de même parler de son art. Influencé par Jesus-Raphaël Soto (auquel le musée Soulages a consacré une exposition en 2016) et Carlos Cruz-Diez, Wilmer Herrison n'a eu de cesse depuis l'école du Louvre (où il a fait ses études) et l'atelier pontificale à Rome de revenir sur le passé de ces ancêtres amérindiens, privés de leur histoire. De cette recherche, il en a rapporté un geste ancestral, celui des tisserandes, alignant inlassablement les fils de laines colorées. Ce patrimoine millénaire se retrouve aujourd'hui dans ses toiles où les lignes dansent comme des objets en mouvements cinétiques. Ce mouvement des lignes est à l'image de Wilmer Herrison, toujours en déplacement entre Venise et Paris où il vit, entre les galeries (Saphira et Vendura Gallery, à New-York) et les musées (il est exposé dans deux musées nationaux au Vénézuela).
Aujourd'hui, les Aveyronnais ont la chance de pouvoir admirer son travail (et de pouvoir se procurer ses oeuvres) à la galerie Anotieau jusqu'au 6 avril.
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