Bozouls. Des vols de ruches inquiètent les apiculteurs

  • Le vol de ruches, une problématique qui inquiète de plus en plus les apiculteurs.
    Le vol de ruches, une problématique qui inquiète de plus en plus les apiculteurs. CPA
Publié le
Philippe Routhe

Récemment, cinq ruches ont été dérobées à Bozouls. Rappelant ce nouveau fléau auquel doivent également faire face les apiculteurs.

Plusieurs ruches viennent d’être volées à Bozouls… Ce sont les premières de l’année. Et cela commence tôt". En quelques mots, le secrétaire de l’Abeille de l’Aveyron a décrit le désarroi croissant auquel doivent désormais faire face les apiculteurs.

Ennuyés par les changements climatiques et les affres de la pollution, attaqués par les frelons asiatiques, ils doivent aussi faire face aux voleurs de ruches. Ces vols qui, s’ils n’étaient que marginaux il y a quelques années, se sont véritablement multipliés ces dernières années. Et l’Aveyron n’est pas épargné.

"L’an dernier, nous avons eu des cas à gérer dans le saint-affricain, sur les causses notamment. Soit quatre à cinq vols très importants de ruches" relate Edgard Juan. Et de souligner l’impact aussi bien financier que sentimental. "Pour cet apiculteur de Bozouls, imaginez son désarroi en voyant disparaître ces abeilles qu’il a soignées et surveillées durant tout l’hiver".

Entre bandes organisées et ruchers amateurs souhaitant compléter son rucher à moindres frais, les soupçons sont nombreux mais la raison de ces vols reste la même : la flambée des prix pour la constitution d’une ruche avec son essaim, qui avoisine aujourd’hui les 200 euros.

Reste qu’aucune solution fiable ne semble pouvoir endiguer ce fléau. L’usage de la balise GPS intégrée à la ruche ou de la mise sous surveillance vidéo du rucher est bien évoqué. Mais cela s’avère souvent bien trop coûteux pour un apiculteur. "Il reste la prévention et la mobilisation des voisins. Il faut en effet appeler à la vigilance. Si l’on voit des mouvements inhabituels près d’un rucher, il faut prévenir les propriétaires. Et le cas échéant les signaler à la gendarmerie", explique-t-on du côté de l’Abeille de l’Aveyron.

L’association, qui compte 535 adhérents, pour un millier d’apiculteurs environ, redoute quoi qu’il en soit une recrudescence de ces vols cette année.

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