Rodez. Des investisseurs plus jeunes et plus exigeants en Aveyron

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  • Les taux bas encouragent les jeunes à investir dans la pierre.
    Les taux bas encouragent les jeunes à investir dans la pierre. CPA
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Centre Presse

L’investissement dans l’immobilier, qu’il soit spéculatif ou personnel n’est plus le monopole des retraités. De plus en plus de jeunes s’y mettent, après une stabilisation professionnelle. Et tous ne manqueront pas le rendez-vous de ce week-end  du salon de l'immobilier, à la salle des fêtes de Rodez jusqu'à dimanche soir. 

Sur le piton ruthénois, les grues ne sont jamais loin. À Bourran, à Combarel, rue Béteille, boulevard François-Fabié, mais aussi sur l’Agglo (Olemps, Onet-le-Château, Sébazac…), les chantiers vont bon train. Mais alors que Rodez n’explose pas au niveau démographique, qui sont ces investisseurs qui s’installent dans le chef-lieu ? Pour Nicolas Sounilac, président de la Fédération départemental de l’immobilier (Fnaim), la dynamique de Rodez ne se dément pas. "On a même un besoin supplémentaire de logements", énonce paradoxalement ce professionnel de l’immobilier. Les investisseurs ont donc de beaux jours devant eux. "Nous pouvons observer trois types d’investisseurs : les primo-accédants, en général des jeunes, les retraités et les couples qui se séparent. Ils consomment de fait deux logements", analyse Nicolas Sounnilac.

Du côté des primo investisseurs (dans la tranche 25 /35 ans), les professionnels recensent des personnes en CDI, dont certains ont vécu chez leurs parents et ont pu faire des économies. De plus, "Les banques ont tendance à financer plus facilement les projets des jeunes, au vu du contexte et des taux qui restent toujours très bas", constate le président de la Fnaim. Cette tendance est également constatée chez les notaires. Un constat qui se concrétise dans les agences immobilières. Francis Pereira, conseiller en immobilier chez Century, vient de vendre justement un T2 avec travaux, avenue de Paris, à 61 000 €. "L’achat est en cours. Il s’agit d’un primo accédant de 31 ans qui va le rafraîchir avant de le remettre en location", affirme le vendeur. Cet acquéreur illustre parfaitement le profil de ces jeunes qui commencent leur investissement très tôt et profitent des taux exceptionnellement bas.

Benoît Druot, président de l’Amepi, confirme cette tendance. "Elle est haussière. Les 25/45 ans achètent en général des biens avec travaux pour se constituer un apport patrimonial personnel. On en a aussi dans le neuf".

Dans le neuf, les jeunes concurrencent les retraités ou futurs retraités, mais dans des budgets ou des surfaces moindres. "Les retraités peuvent investir jusqu’à 3 500 € le m2, à Rodez. Ils recherchent en général du confort et les commodités", précise Benoît Druot.

Les retraités toujours présents

Les jeunes type "cadres" vont plutôt investir en accession à la propriété. D’autres peuvent au contraire acheter directement. "Nous avons de plus en plus de jeunes qui aiment le confort. Ils ne veulent pas de travaux. Ils vont alors acheter une surface plus petite mais plus moderne et confortable. L’emplacement n’est plus le seul critère du choix d’un bien", affirme Benoît Druot.

Pour Nicolas Sounnilac, "le taux de rendement de l’immobilier à Rodez" explique cet engouement chez les jeunes investisseurs. Et de souligner : "Quand on voit les rendements de l’épargne aujourd’hui, on comprend que les jeunes préfèrent investir dans l’immobilier".

Sans surprise, les retraités ou futurs retraités se retrouvent parmi les investisseurs immobiliers à Rodez.

"L’allongement de la vie en bonne santé des personnes âgées, la politique de maintien à domicile prônée par les collectivités incitent ces gens à vendre leur maison familiale, une fois à la retraite, et à prendre un logement en ville", explique Nicolas Sounillac. "Je remarque une habitude de venir en retraite à Rodez. Une habitude liée en partie aux infrastructures du piton et à une offre culturelle", confirme Benoît Druot.

Certaines personnes achètent aussi "pour se prémunir et y habiter un jour", ajoute le professionnel. Ce type d’investissement anticipé se fait parfois en donation-partage, et jouissance usufruitière pour les parents. "C’est rare, mais ça existe", admet le patron des agences Druot. Un constat avéré puisque les promoteurs arrivent à trouver preneur pour tous les programmes neufs, en cours.

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