Millau. Des nichoirs contre les chenilles processionnaires
Les Charmettes ont remis une trentaine de nichoirs à l’équipe des espaces verts.
Comme chaque année à la même époque, les chenilles processionnaires quittent leurs nids. Mais dans l’atelier bois du foyer de vie les Charmettes, on prend le problème à bras-le-corps depuis près d’un an, en partenariat avec l’Institut médico-éducatif (IME) du Puits de Calès et le service des espaces verts de la ville de Millau et son chef Alfredo Perez.
Ce sont une quinzaine de résidents qui ont fabriqué 30 nichoirs à mésanges charbonnières et dix abris à chauve-souris. Jeudi, ils ont remis symboliquement un exemplaire au maire, Christophe Saint-Pierre, qui a salué cet "acte citoyen pour la préservation de l’environnement".
Développement durable
Depuis quelques années, la municipalité s’efforce de bannir toutes utilisations de pesticides dans les espaces publics. "Il faut miser sur des perspectives de développement durable, être le plus naturel possible, ajoute l’élu. Équiper progressivement la ville de nichoirs va dans ce sens-là."
"Nous avons vu avec des membres de la LPO que les mésanges charbonnières mangeaient des chenilles processionnaires, explique Flore Layrac, monitrice responsable du projet. Nous avons donc expérimenté ces nichoirs sur le parc de l’association ainsi que chez certains éducateurs, avec un résultat plutôt satisfaisant."
Ce travail en complément des réalisations artistiques habituelles, a été intégré dans le projet individuel du résident.
Après cette initiative environnementale, et dans le cadre de la lutte contre la pyrale du buis, une nouvelle action a été menée en vue d’attirer les chauves-souris. "Elles sont très friandes du papillon ravageur", souligne Flore Layrac. La version adaptée aux volatiles nocturnes consiste en boîte verticale rectangulaire avec un accès rainuré, ce qui permet à l’animal de s’insérer à l’intérieur par le bas. "Parfois, la population a du mal à comprendre certaines actions mais il faut que la nature reprenne ses droits", a insisté Christophe Saint-Pierre.
D’autres projets
Pour l’instant, le service des espaces verts de la ville ignore encore où seront placés ces abris et nichoirs, mais il a promis de réaliser un retour sur la réussite de leur occupation. En attendant, les deux parties pourraient bien se retrouver sur d’autres projets même si aucune piste n’est privilégiée.
À longs termes, une soixantaine de nichoirs devrait équiper les espaces publics de la municipalité. Toujours dans le souci de la biodiversité, d’autres solutions ont été évoquées comme les hôtels à insectes, utiles pour les jardins, qui facilitent à la survie hivernale. À condition que ceux-ci ne se trouvent pas à proximité de nichoirs.
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