Decazeville. Des mesures pour éloigner les sangliers des zones urbaines
Face aux intrusions répétées de sangliers en centre-ville, les autorités locales ont pris des mesures vouées à juguler ces visites, souvent nocturnes, et peu appréciées par les passants et autres automobilistes.
Sur le parking du McDonald’s, au rond-point de la Vitarelle, au pied des murs de la cité de Trépalou ou devant le débit de tabac de l’avenue Maruéjouls, "les suidés colonisent les zones urbaines où ils se sentent en sécurité, et qui leur offrent le gîte et le couvert", a expliqué Nicolas Cayssiols, le directeur de la fédération départementale de chasse. Un constat partagé par Alain Alonso, le maire adjoint de Decazeville, " la municipalité est responsable de la sécurité des biens et des personnes, et à ce titre, nous devons apporter des pistes de réflexion visant à apaiser les tensions créées par la présence ponctuelle de ces animaux au cœur de la ville ".
Les raisons de cette invasion
Les informations remontées du terrain par les agriculteurs et les chasseurs font état d’une nette augmentation des effectifs de sanglier. Pour Alain Moncet, le président de la société de chasse de Decazeville, "la saison précédente, nous avions prélevé 98 sangliers, au terme de cette campagne 2018-2019, les 90 battues organisées sur le territoire ont permis d’en éliminer 152".
Les raisons de cette véritable explosion des populations ont des origines multiples, "la déprise agricole laisse de plus en plus de place aux zones boisées, taillis et futaies, qui étaient entretenus par le passé, offrant ainsi plus d’abris aux sangliers, affirme Nicolas Cayssiols, les secteurs non chassés, telles les microparcelles des espaces urbains, leur procurent aussi des refuges diurnes où ils ne sont que rarement dérangés, mais le réchauffement climatique représente aussi un vecteur de premier ordre car les hivers doux leur offrent davantage de nourriture tout en diminuant les chiffres de la mortalité hivernale : de près de 75 % pour un hiver rude à 15 % pour un hiver doux, enfin, la part grandissante des cultures, comme les maïs qui ont été multipliés par deux en trente ans contribuent à l’extension de cette espèce".
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