Villefranche-de-Rouergue. La disparition de Jacques Bourdy, un épicurien de la vie

  • Jacques Bourdy heureux, fier, et complice avec Quentin et Noémie, devant la première mouture de « Jacques à dit », rue de la République.
    Jacques Bourdy heureux, fier, et complice avec Quentin et Noémie, devant la première mouture de « Jacques à dit », rue de la République. DDM - JEAN PAUL COUFFIN
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Jean-Paul Couffin

Dans des moments comme ceux-là, on veut garder le meilleur.

Le meilleur des éclats de rire, des petits mots en forme de clins d’œil, ou ce jambon sous le bras pour partager encore et toujours l’amitié. Et ce regard rieur qui ne perdait jamais l’occasion de décocher quelques flèches pétries de cet humour naturel, toujours accroché à sa boutonnière.

Mordant la vie par les deux bouts entre sa famille, d’abord, et ses passions : la pêche, la traque de la bécasse, le rugby aussi, Jacques Bourdy portait en lui aussi une humilité discrète, teintée d’un immense respect pour les autres.

Chef de l’Univers après avoir succédé à son beau-père Roger Cancé et avant de passer le témoin à son petit-fils Quentin, il gardait toujours un œil à la fois affectueux et attentif sur l’évolution de "la Maison".

Homme de bien, fait de ce cuir comme on les aime dans le Rouergue d’ici bas, en même temps que Christiane,- à la fois sa moitié et son double —, il avait épousé ce bout de ville de la rive gauche de l’Aveyron et son havre de quiétude de Saint-Igest où ses setters, compagnons de chasse, mais pas que, tendaient l’oreille à ses confidences. Sa cuisine, ah sa cuisine ! Elle distillait toute la force du terroir. À commencer par "sa" tête de veau, à la fois image de marque et marqueur de "maître Jacques." Chaque matin, lorsque la rédaction de la Dépêche occupait encore le rez-de-chaussée de l’Univers, les coups de hachoir débitant de solides pièces, donnaient le tempo aux journalistes massacrant les claviers des vielles "Japy"…

Samedi matin sous le soleil d’avant-printemps, Jacques a fermé les yeux et les portes de la vie. Ses obsèques seront célébrées demain mardi matin en l’église de Saint-Igest.

En ces jours douloureux, nos pensées amicales vont vers son épouse Christiane, Edwige sa fille, Quentin et Noémie ses petits enfants, et Zacharie et Evie ses arrière- petits-enfants.

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