Decazeville. Réguler le nombre de suidés

Pour apaiser les tensions et autres soucis relationnels entre voisins parfois pro ou antichasse, l’inversion d’une courbe démographique galopante s’affirme comme l’unique solution. D’abord en chassant davantage, et sur de plus longues périodes, "ce qui a permis à des secteurs comme le sud Aveyron de diviser par moitié les effectifs de sangliers qui sont revenus aujourd’hui dans des proportions acceptables", dixit le représentant de la fédération.

Ensuite, en organisant des battues administratives encadrées par des lieutenants de louveterie afin de prélever de façon ponctuelle les hardes de sangliers jugées trop invasives.

Lors de deux récentes actions de régulation de ce type menées sur le Bassin, "17 sangliers ont été abattus dans des zones sensibles où ils causaient des dégâts et pouvaient même représenter un danger pour les automobilistes", avance Alain Moncet.

Enfin, des actions de fond, certes de longue haleine mais d’une efficacité prouvée, restent à mettre en place, "il suffit de regarder une carte postale du milieu du siècle dernier, et de la comparer à une photo récente du même endroit pour constater la nette progression des surfaces boisées, et autres ronciers, qui deviennent de véritables havres de paix pour des sangliers opportunistes", constate Alain Alonso. Des zones urbaines souvent proches des habitations qu’il suffirait de débroussailler pour éloigner les suidés. Problème : les interventions de ce type sur des terrains privés nécessitent l’accord de propriétaires souvent peu enclins à ce genre d’exercice. Autre solution évoquée, et déjà mise en œuvre en d’autres secteurs, le recours à des archers confirmés qui pourraient ponctionner les sangliers indésirables cantonnés en ville, en douceur, sans dégâts collatéraux et sans stresser un voisinage sensible aux coups de feu des chasseurs traditionnels.