Villefranche-de-Rouergue. Entre ville et campagne leur activité est chargée

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  • Le capitaine Frédéric Erre a présenté l’activité de sa communauté de brigades. Pour la dernière fois, étant appelé à rejoindre au mois d’aoûtle centre opérationnel de la gendarmerie de l’Aude à Carcassonne.
    Le capitaine Frédéric Erre a présenté l’activité de sa communauté de brigades. Pour la dernière fois, étant appelé à rejoindre au mois d’aoûtle centre opérationnel de la gendarmerie de l’Aude à Carcassonne.
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LABRO Guy

La communauté de brigades de Villefranche est l’une des meilleures du département, du moins celle qui est la plus chargée, qui a le plus d’activité. Elle présente la particularité de se situer en territoire urbain, la ville, avec un travail de police secours dans un milieu sensible, notamment la nuit, et en milieu rural où les attentes de la population sont différentes." Des mots du commandant de la compagnie de gendarmerie, le chef d’escadron Simon Carré, qui ont dû faire plaisir au commandant de cette communauté de brigades, le capitaine Frédéric Erre.

C’était vendredi, lors de la traditionnelle rencontre de début d’année avec les élus pour présenter le bilan d’activité. "C’est là un moment important pour nous. Il permet de faire le point et d’avoir les résultats. On peut ensuite en informer nos habitants", apprécie Jean-Louis Alcouffre, maire de Toulonjac, commune qui accueillait cette année les gendarmes. Serge Roques, président de la communauté de communes, a rappelé que la population était attachée à ses gendarmes, "piliers essentiels de la République".

L’an dernier, la communauté de brigades de Villefranche, créée le 1er novembre 2016 et qui réunit les trois brigades de Villefranche, Najac et Villeneuve, a effectué 1 580 interventions (546 de nuit), dont 80 % sur la commune de Villefranche. 900 faits de délinquance générale ont été enregistrés (un chiffre en baisse de 6,5 %), pour un taux d’élucidation de 42 %. "Nous constatons une stagnation des cambriolages pour les résidences principales et secondaires et une forte baisse sur les locaux professionnels", détaille le capitaine Erre. Il note, en revanche, une augmentation sensible des dégradations.

D’ailleurs, ces derniers jours, grâce à la coopération avec la police municipale, les gendarmes ont mis la main sur un individu qui avait dégradé une quinzaine de voitures place Bernard-Lhez à Villefranche.

En ce qui concerne les stupéfiants, les militaires villefranchois ont décapité un réseau, après un travail de plusieurs mois, mais leur patron a cette image : "C’est comme l’hydre, lorsqu’on lui coupe une tête, il en pousse deux".

La résolution de cette affaire de stupéfiants aura été, en 2018, l’une des plus grosses traitées, avec les vols et les dégradations dans l’ancienne clinique Saint-Alain.

Le quotidien des gendarmes est aussi fait d’interventions pour les violences intrafamiliales (150 faits l’an dernier). Plus nouvelles, les affaires économiques et financières (escroqueries par Internet avec des sites de rencontre ou des demandes d’argent).

Autre volet du travail du gendarme : la police de la route.

L’an dernier, sur le territoire de la communauté de brigades, il a été constaté 17 accidents, qui ont entraîné trois tués (quatre en 2017) et 24 blessés.

Avec des causes récurrentes : inattention, somnolence, fautes de conduite.

"Si le 80 km/h est globalement respecté, les constatations au volant d’usage d’alcool et de drogues augmentent", note le capitaine Erre. "Il n’y a pas de complaisance pour les infractions graves", avertit-il.

À bon entendeur !

La communauté de brigades de Villefranche compte un effectif de 35 unités personnel. Comme dans chaque groupe humain, ses composantes évoluent. Ainsi, l’an dernier, elle a enregistré 12 départs et 12 arrivées. L’équilibre parfait. Cette année, il est à noter le départ, pour Bagnères-de-Luchon, du commandant de la brigade de Villeneuve, Éric Palengat. Il sera remplacé par Guillaume Jarry. Lors de cette rencontre à Toulonjac, plusieurs gendarmes ont été aussi mis à l’honneur. Le commandant de la compagnie, Simon Carré, a ainsi remis la médaille d’or de la défense nationale au gendarme Angélique Brerat et au chef Stéphane Blanc (photo ci-contre). Remise aussi de trois lettres de félicitations : à l’adjudant Jean-François Meckes pour le démantèlement d’un réseau de stupéfiants dans sa précédente affectation à Sarrebourg, à l’adjudant Christophe Bousquet pour l’interpellation d’un cambrioleur dans un commerce villefranchois et à la gendarme Angélique Brerat qui assure la formation des gendarmes volontaires adjoints.

Distinction. Des gendarmes mis à l’honneur

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