Glyphosate : une association veut dépister les Aveyronnais
Lancée l’an passé en Ariège, l’initiative Campagne glyphosate émerge en Aveyron, où une vingtaine de citoyens espèrent convaincre le grand public de réaliser des dépistages urinaires de cette molécule, susceptibles de déboucher sur des dépôts de plainte.
La lutte contre le glyphosate s’accentue dans le département. Et la dernière salve contre la molécule présente, notamment, dans le Roundup vendu par l’entreprise Monsanto, se matérialise aujourd’hui par la création d’une association. Pour être précis, une déclinaison aveyronnaise de Campagne glyphosate, lancée courant 2018 en Ariège.
Déjà forte d’une vingtaine de membres, la délégation aspire à des objectifs similaires à la soixantaine de structures existantes dans l’ensemble du pays : procéder à des dépistages urinaires massifs, sur la base du volontariat, et qui pourraient aboutir, le cas échéant, au déclenchement de procédure judiciaire. « L’idée est qu’un maximum de personnes puissent porter plainte, à titre individuel, contre les fabricants de cette particule et contre les pouvoirs publics, responsables de son utilisation au quotidien », témoigne Christine Thelen, une des militantes, originaire de Millau.
645 plaintes déposées dans l’Hexagone
Afin de convaincre le grand public du bien-fondé de leur action, les militants aveyronnais veulent s’appuyer sur le rétropédalage des pouvoirs publics qui, au lieu d’interdire la particule en 2021, a finalement décidé de la reporter aux calanques grecques, et sur la décision du Tribunal de l’Union européenne, rendue jeudi 7 mars, sur l’intérêt du public à accéder à l’information en matière d’environnement. « Le glyphosate est juste un marqueur parmi tant d’autres, mais combien de molécules empoissonnent notre corps », s’interrogent les membres de la nouvelle association, qui se questionnent également sur la provenance des pesticides utilisés depuis plus d’un demi-siècle.
Sûr de son fait, Campagne glyphosate 12 met aussi en évidence les précédents exercices réalisés ailleurs dans l’Hexagone par d’autres structures. Des expérimentations qui ont abouti à 692 tests positifs et 645 plaintes déposées. Les résultats obtenus ces derniers mois et d’autres informations seront dévoilés au cours de trois réunions organisées dans le Nord-Aveyron : la première à la salle des fêtes de Marcillac le jeudi 21 mars, les suivantes à la MJC de Rodez et à la salle de la gare à Espalion le samedi 13 avril.
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