Comps-la-Grand-Ville : le conflit de voisinage dégénère et se retrouve au tribunal correctionnel

  • Les faits se sont déroulés le 24 octobre 2018 à Comps-la-Grand-Ville.
    Les faits se sont déroulés le 24 octobre 2018 à Comps-la-Grand-Ville. Archives CP
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Ph.H.

Deux voisins qui résident à Comps-la-Grand-Ville se sont retrouvés à la barre du tribunal correctionnel de Rodez mercredi 20 mars. L'un d'eux était accusé de l'avoir renversé sur la route, le 24 octobre 2018.

A Comps-la-Grand-Ville le conflit de voisinage aurait pu virer au drame, le 24 octobre 2018. Les deux hommes présents au tribunal correctionnel de Rodez, ce mercredi 20 mars, se connaissent bien. L'un est prévenu, l'autre s'est constitué partie civile. Ils sont voisins depuis quelques années déjà. Leurs maisons sont mitoyennes.

De nombreuses actions en justice ont déjà émaillé leur relation. Mais cette fois-ci, le mercredi 24 octobre 2018, le prévenu accuse la victime de l'avoir percuté avec sa voiture sur le chemin qui mène au hameau où ils vivent. 

Seulement, le conducteur du véhicule a filmé toute la scène avec son téléphone portable fixé sur son tableau de bord. On y voit un homme, d'abord au bord de la route, qui fait un pas chassé pour se placer au milieu de la chaussée. Le conducteur ne ralentit pas. Il évite de peu son voisin qu'il percute malgré tout avec son rétroviseur. 

" Je n'ai jamais eu l'intention de me faire heurter, plaide le prévenu devant les juges. Je voulais qu'il arrête son véhicule pour qu'on puisse discuter. " Des explications loin de convaincre les juges. 

L'avocate de la victime rappelle " le climat nauséabond qui persiste " entre les deux voisins. 

" Votre attitude est inadmissible "

Pour le procureur de la République, Olivier Naboulet, " même si le véhicule de la victime roule à vive allure sur cette petite route, on constate que le prévenu n'a pas eu un geste d'esquive mais qu'il a volontairement percuté le rétroviseur ". Et le représentant du ministère public de réclamer une peine de 5 000 € d'amende, dont 3 000 € avec sursis. 

" Certes il existe des incohérences dans la plainte de mon client mais l'accident est bien réel, plaide l'avocate du prévenu. Il n'avait aucune intention de le provoquer ". Son conseil plaide la relaxe.

Quelques minutes après avoir clôturé les débats, le tribunal rend sa décision : 3 000 € d'amende avec sursis. Avant de quitter la salle d'audience, la présidente du tribunal, Sylvie Rouanne assène au prévenu : " votre attitude est inadmissible ". Et la magistrate d'appeler " à la bonne intelligence " des deux hommes pour désormais " vivre ensemble du mieux possible ".

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