Cité de Trépalou à Decazeville : le procès opposant 76 plaignants à leur bailleur reporté au 9 mai

  • Une partie des plaignants aux côtés du président de l'Afoc 12,  Jean-Luc Paulat et de leur conseil, Sébastien Leblond.
    Une partie des plaignants aux côtés du président de l'Afoc 12, Jean-Luc Paulat et de leur conseil, Sébastien Leblond. RB
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rachid benarab

Malgré l'annonce du report  au 9 mai de l'affaire qui les oppose à leur bailleur social, l'office de l'habitat de l'Aveyron, une poignée d'habitants de la cité de Trépalou à Decazeville, ont tenu à  être présents, ce jeudi après-midi, au tribunal de grande instance de Rodez, aux côtés de leur avocat, maître Leblond, pour montrer leur détermination.  

La déception  est  à la hauteur de leurs attentes, pourtant ils ne laissent transparaître aucun signe d'exaspération. "Ils", ce sont les quatre personnes qui ont fait le déplacement, ce jeudi après-midi, jusqu'au tribunal de grande instance de Rodez afin de représenter les 76 plaignants résidant comme eux  à la cité de Trépalou à Decazeville, engagés dans une bataille judiciaire contre leur bailleur social, l'Office de l'habitat de l'Aveyron. Un bailleur auquel les plaignants réclament le versement de 500 euros en réparation du préjudice que les 76 plaignants estiment avoir subi à cause des pannes répétées sur le système de chauffage et l'eau chaude et le remboursement des frais de justice. Un système de chauffage urbain qui alimente plusieurs cités de la ville, mais aussi l'hôpital et la cité de Trépalou, via un échangeur. Aussi, lorsque celui ci tombe en panne, en décembre 2017, les résidants de Trépalou restent deux mois sans chauffage et sans eau chaude. "On avait beau réclamer auprès de l'office, rien ne se passait, raconte une résidente avec dépit. Ce n'est que lorsque l'on a sollicité les médias, au bout de 2 mois, qu'on nous a apporté des radiateurs électriques d'appoints, très gourmands en électricité. Le lendemain, la panne était réparée", poursuit-elle.

Gestionnaire et exploitant se renvoient la balle

"Si il a fallu autant de temps, c'est que le gestionaire du réseau et son exploitant  se renvoyaient la balle pour savoir à qui incombaient les réparations. Nous, ce n'est pas notre problème, indique un homme. Notre facture, on la règle à l'office. Ils encaissent notre argent, donc on se tourne vers eux. Qu'ils nous remboursent les frais que ces pannes à répétitions ont générées et se retournent ensuite contre l'exploitant du réseau. Ce n'est plus notre affaire. On ne demande pas la Lune quand même." 

"Qu'ils nous remboursent ces 500 euros et qu'ils réparent une bonne fois pour toutes le système car les pannes sont réccurrentes", précise la dame. Pas plus tard que dimanche, la cité a une nouvelle fois été privée de chauffage et d'eau chaude. "Cela a duré jusqu'à mardi.  Même au lycée ils n'avaient pas d'eau chaude et je pense aussi à l'hôpital. Mais je pense que ces derniers ont un système d'appoint. Reste à espérer que l'affaire sera cette fois bien jugée le 9 mai. Car cela fait maintenant trop longtemps que cela dure", conclut la résidente en quittant le tribunal.  

Construite en 1952

 A eux quatre, ils totalisent près de 130 ans de présence à la cité de Trépalou, à Decazeville. Des milliers de bons et de mauvais souvenirs. Pour autant, aucune des quatre personnes présentes ce jeudi au tribunal de Rodez n'envisage de déménager. "On y est bien, on se connaît tous", explique un sexagénaire qui a usé ses fonds de culottes aux pieds des immeubles de cette petite cité sortie de terre à deux pas de l'hôpital, en 1952, à l'époque  où la mine et la sidérurgie tournaient à plein régime. Depuis, il y a bien des rénovations, mais "ça commence à dater. A trépalou, on y est bien, mais certaines réparations ne seraient pas du luxe...". 

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