Castelnau-de-Mandailles. Marinette et Firmin Ayral, "c’était des gens adorables", "une famille honorable"

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  • Firmin Ayral (au centre) avait reçu la médaille militaire en mars 2015.
    Firmin Ayral (au centre) avait reçu la médaille militaire en mars 2015.
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Joel Born

Impliqué dans la vie communale, le couple de victimes était apprécié. Mais personne n’ignorait les tensions familiales…

Lorsque nous lui avons appris la mauvaise nouvelle, hier matin, Simone Anglade, la conseillère départementale du canton Lot et Truyère, n’en revenait pas. " Ce n’est pas possible. Quelle catastrophe. C’était des gens adorables. J’ai l’impression que ça ne peut pas être vrai… " Maire de Castelnau-de-Mandailles de 1977 à 1995, elle connaissait fort bien le couple de victimes. Marinette (Henriette de son prénom officiel) avait été conseillère municipale, durant l’un de ses mandats, et Simone Anglade figurait parmi les invités, lors des 80 ans de " Firminou ". Investie dans la vie communale, Marinette l’était aussi dans la vie agricole. Ancienne élue à la chambre d’agriculture, elle était présidente du syndicat local FDSEA et vice-présidente de la section "dégâts de gibier" de la FDSEA, depuis 2012. Agriculteur retraité, Firmin Ayral avait lui aussi été conseiller municipal de Castelnau-de-Mandailles, lors du premier mandat du maire actuel, Jean Boyer, et c’était le responsable et porte-drapeau de la section Fnaca de la commune. Il avait reçu la médaille militaire, en mars 2015. " C’est quelque chose d’horrible pour ma commune, témoigne Jean Boyer. C’était des gens qui s’investissaient localement. C’était une famille honorable. " Marinette était l’aînée d’une fratrie de huit enfants, trois filles et cinq garçons. Le meurtrier présumé, son plus jeune frère Joël Ayral, en était le benjamin. Marinette et Firmin sont les parents de quatre enfants, quatre filles, dont l’une travaille au Centre communal d’action sociale (CCAS) d’Espalion, où une cellule psychologique a été mise en place.

"ça leur pourrissait l’existence !"

Dans le village de Condamines et la région de Castelnau, personne ne semblait, toutefois, ignorer les tensions familiales, qui empoisonnaient l’ambiance. "Il y a toujours eu des rivalités. ça ne date pas d’aujourd’hui, glisse Simone Anglade, particulièrement émue, des larmes dans la voix. Un terrain était revendiqué par un beau-frère et ils étaient embêtés régulièrement." Un élu d’un village voisin, qui souhaite taire son nom, confirme : "On s’est toujours dit que cela allait mal finir avec cette famille. Tout cela pour une histoire de grange, un lopin de terre, c’est choquant, sordide."

Président du comité Fnaca d’Espalion, Gabriel Lacaze ne cachait pas, lui non plus, son étonnement après ce double meurtre. "Je viens de l’apprendre sur le marché. Tous les deux étaient conviviaux. Firmin, je le connaissais bien. C’était un bon copain. C’était un fervent défenseur de la cause des anciens combattants. Il y a à peine un mois de cela, je lui avais rendu visite pour qu’il distribue les cartes de la Fnaca, sur la commune de Castelnau et la paroisse de Prades-d’Aubrac. Il avait un différend avec un de ses beaux-frères. Il le vivait mal. Il m’avait parlé de ses difficultés. ça l’ennuyait. ça leur pourrissait l’existence."

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