Drame de Castelnau-de-Mandailles : « Des coups très violents portés à la tête »

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  • Des coups violents à la tête à l'origine de la mort d'Henriette et Firmin Ayral.
    Des coups violents à la tête à l'origine de la mort d'Henriette et Firmin Ayral. Archives CPA
Publié le , mis à jour
Yanick Philipponnat, ML

À l’heure des résultats de l’autopsie, Joël Ayral affirme s’être défendu contre sa sœur et son beau-frère.

"Les faits sont dramatiquement simples : il y a eu des coups portés de part et d’autre, à cause d’un conflit ancien et les victimes sont décédées de plusieurs coups très violents à la tête, mais de trace d’arme à feu".
Mardi, Christophe Barret, le procureur de la République de Montpellier a ainsi résumé l’affaire du double homicide de Castelnau-de-Mandailles, survenu dans la nuit du 21 au 22 mars. Ce drame est la conséquence terrible d’un conflit familial ancien entre un frère et une sœur et qui a fini dans un bain de sang.
Joël Ayral, 62 ans, mis en examen pour assassinats, jeune retraité qui travaillait dans l’industrie et les services, est parti de son domicile d’Espalion, le jeudi soir, pour se rendre à 16 km de là, au hameau de Condamines, sur la propriété familiale composée d’un corps de ferme, d’un hangar et de terrains. Depuis plusieurs années, l’héritage de ce bien divise les héritiers, d’un côté Joël Ayral et de l’autre sa sœur Henriette, 72 ans, et le mari de celle-ci, Firmin Ayral, 80 ans.
« Il y a eu plusieurs procédures judiciaires, depuis plusieurs années, jusqu’à la Cour de cassation, liées à la succession des parents », détaille Christophe Barret. Le litige portait sur des constructions qui n’auraient pas dû être effectuées.
Ce soir-là, le mis en cause voulait, selon ses déclarations, se plier à la dernière décision de justice l’obligeant à libérer un accès aux terrains. Alors, vers minuit, il s’est rendu sur le site « pour tailler l’arbuste » qui gênait le chemin, muni, a minima, d’un gros sécateur. « Il explique qu’il a alors reçu des coups sans avoir vu venir les personnes et il a constaté que c’était sa sœur et son beau-frère, poursuit le procureur. Il dit qu’il n’a fait que se défendre considérant que sa vie était en danger ». Son examen confirme une blessure derrière la tête. Il aurait alors notamment porté des coups avec une arme d’épaule, de type carabine, avec le canon ou la crosse, sans que l’on ne sache pour le moment à qui appartenait cette arme. A-t-il utilisé le sécateur ? « L’information judiciaire dira s’il y a une correspondance entre les objets retrouvés et les blessures », élude Christophe Barret.
Le parquet a néanmoins, pour l’instant, retenu la qualification d’assassinat ce qui suppose une préméditation. Parce que si Joël Ayral s’est spontanément rendu à la gendarmerie dans la nuit après avoir dit à son fils qu’il s’était passé « quelque chose de grave », son comportement interroge.
Déjà, parce qu’il s’est rendu en pleine nuit sur le site. Ensuite, il a reconnu avoir changé de vêtements et de chaussures, s’en être débarrassé et avoir pris une douche ajuste près les faits...
 

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