Sport automobile : Ludovic Braley a mis une prise électrique dans son moteur

Abonnés
  • Ludovic Braley et sa copilote Aurore Solignac.
    Ludovic Braley et sa copilote Aurore Solignac. CPA
Publié le
Centre Presse

Si ce jeune chef d’entreprise bozoulais à longtemps hésité à franchir le pas vers la compétition, il rattrape maintenant le temps perdu en participant à des rallyes classiques mais aussi à des épreuves réservées aux véhicules électriques où à hydrogène. Vice-champion de France de e-rallye, il s’attaque aujourd’hui au championnat du monde.

J’ai toujours été attiré par le sport automobile mais je n’avais jamais osé franchir le pas. Puis tout est parti d’un pari ", raconte Ludovic Braley.

"Cédric Ségur, un ami de longue date, m’a dit un jour : si je monte une auto tu me fais copilote. Je lui ai répondu : vas-y… tout en pensant que c’était une boutade et qu’il ne le ferait pas. Résultat, quelque temps après il m’a envoyé la photo d’un baquet en me disant : ça y est c’est prêt ! "

L’aventure était lancée pour le duo Ludovic Braley – Cédric Ségur. C’était il y a maintenant 6 ans. " Nous avons eu quelques résultats au sein de notre catégorie dont une 2e place en finale de la coupe de France."

Mais en tant que directeur de l’entreprise familiale Braley, une entreprise liée à l’environnement et au traitement des déchets qui est en train de construire la plus grande station d’hydrogène de France c’est tout naturellement que Ludovic s’est tourné vers l’électrique. " Il y a de l’électrique dans tout les sports mécaniques, karting, moto, formule, course sur glace alors pourquoi pas en rallye. " Même si cet adepte de la voiture propre comprend les objections des pilotes et des spectateurs.

Le temps "des voitures qui fumaient de partout"

"Ils nous disent qu’il manque le bruit et ils n’ont pas tort, mais il faut aller de l’avant. C’est un peu comme quand il y a quelques années, on voyait des voitures qui fumaient de partout, on ne disait rien alors que maintenant on dit ouf ! c’est dégueu…. Le monde bouge et je trouve intéressant d’être parmi les premiers à faire évoluer notre sport, c’est une conduite différente, ce sont de nouvelles choses à apprendre mais j’estime que de temps en temps il faut savoir sortir de sa zone de confort. "

C’est pour toutes ces raisons que même si Ludovic Braley n’en a pas pour autant arrêté le rallye classique, il participe maintenant au championnat de France des e-rallyes, discipline dans laquelle est vice-champion de France. Après avoir débuté sur Jaguar, il court maintenant sur BMW e3. "Une voiture électrique aboutie car contrairement aux autres elle n’a pas été conçue sur une base déjà existante mais elle a été entièrement pensée pour l’électrique, ce qui fait qu’elle est performante à tous les niveaux. "

On compte maintenant plus d’une dizaine d’épreuves en France qui se disputent pour la plupart sur des tracés de rallye classique. La Fia (Fédération internationale automobile, NDLR.) a même créé un championnat du monde avec des épreuves se déroulant eu peu partout en Europe, mais également sur le continent américain et en particulier au Canada. Un championnat du monde auquel, vu ses belles performances en championnat de France, notre pilote bozoulais va participer cette année. "C’est une progression logique et puis le champion du monde est un ami (Didier Malga, un voisin du Cantal, NDLR.) et j’ai bien envie d’aller le chatouiller un peu."

Ludovic Braley a disputé sa première course en électrique avec Cédric Ségur lors du Monte-Carlo, une épreuve comptant pour le championnat de monde au cours de laquelle l’équipage aveyronnais réalisa trois classements scratchs. "C’est lui qui m’a mis le pied à l’étrier et c’était normal que je lui rende la pareille. Pour l’occasion nous avions d’ailleurs inversé les rôles puisqu’il occupait le baquet de droite." Un copilote équipé de nombreux appareils électroniques, dont le rôle, comme en rallye moderne, est très important mais totalement différent. "Le rôle du copilote est essentiel car il doit réguler la vitesse, la consommation, il faut aussi, en amont, avoir tout calculé en fonction de la topographie du terrain. Je tiens d’ailleurs à rendre hommage à ma copilote Aurore Solignac sans qui nous n’aurions pas les bons résultats que nous avons."

À noter que pour ceux qui auraient envie de découvrir la spécialité sans aller trop loin, l’équipage aveyronnais sera présent au 2e rallye ENRS (Énergies nouvelles régularité sportive) du Pays Gentiane le 4 mai du côté de Riom-Ès-Montagnes. Une épreuve qui se dispute en doublure du 53e rallye classique avec au programme 8 spéciales.

Une occasion pour Ludovic Braley et Aurore Solignac d’aller défier amicalement le champion de monde Didier Malga sur ses terres, en attendant les joutes internationales.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?