Millau : opération "clean up" pour les lycéens de Jean-Vigo
Une trentaine de lycéens a mené vendredi une action pour sensibiliser à l’environnement.
Gants blancs, sacs-poubelles noir et jaune : ce vendredi, les lycéens de l’établissement Jean-Vigo se sont retroussé les manches. En ligne de mire, le ramassage des déchets situés aux abords de l’établissement, ainsi qu’un parcours en ville, avec la même finalité.
Pepa, en classe de première, fait partie des élèves à l’origine du mouvement.
"Il y a au lycée des petits groupes engagés pour l’environnement, détaille-t-elle. On avait déjà lancé un appel il y a deux semaines, pour mener une action, on était une vingtaine à avoir marché jusqu’à la mairie. "
"C’est important de se mobiliser"
L’opération "clean up" de ce vendredi, une première pour les lycéens, a été discutée avec la direction du lycée. "Ils ont accepté de nous banaliser les cours de 13 h 30 à 14 heures, sous condition qu’on participe au “clean up”", poursuit Pepa, sac-poubelle à la main, à la recherche "même des plus petits déchets, comme les mégots".
À partir de 14 heures "chacun prend ses responsabilités s’il est absent de cours", une vingtaine d’élèves a poursuivi l’opération. Après le parking du lycée, c’est le stade du Puits-de-Calès et sa végétation environnante qui ont fait l’objet d’une fouille méticuleuse par les nettoyeurs du jour.
"Organiser un tel événement n’est pas facile, reconnaît Marilou, une autre lycéenne engagée. Au début, j’avais peur que les gens disent “oh non, c’est sale, on ne ramasse pas”. Et au final, on est quand même nombreux à être là. J’espère que ce genre d’actions va inciter d’autres personnes à faire de même. C’est important de se mobiliser pour faire bouger les choses."
"Agir maintenant"
Nettoyer, ramasser, trier : les lycéens se sont prêtés à l’exercice dans la joie et la bonne humeur, s’étonnant parfois de leurs découvertes.
Que ce soit dans les buissons ou les plaques d’égoût, sur la route ou la pelouse, rien n’a arrêté les mains gantées des lycéens motivés. "Je ne m’étais jamais rendu compte du nombre de mégots qu’il y a par terre, maintenant j’ai l’impression de ne voir que ça", glisse une lycéenne.
Lounès, élève en classe de seconde, participe lui aussi à l’opération. "Il faut commencer à agir dès maintenant, on voit bien les évolutions du climat, les différences parfois d’une année sur l’autre", constate le lycéen.
À 15 heures, le groupe s’est réuni à nouveau de lycée.
Le cortège a alors gonflé à une quarantaine d’élèves. Tous équipés de sacs et de gants, ils ont rejoint le centre-ville et les berges du Tarn pour continuer leur opération "clean up".
Avant de se quitter, une photo souvenir a été prise place de la Capelle.
Un premier "clean up" plutôt bien orchestré, qui pourrait, peut être, donner à d’autres des idées.
Mégots, verre, bouteilles…
Tout au long de l’après-midi, les sacs-poubelles n’ont cessé de se remplir. Si les mégots décrochent la première place dans la catégorie des déchets les plus ramassés, les bocaux en verre et les bouteilles plastiques représentent aussi une grande part des détritus.
Sans compter quelques trouvailles qui sortent un peu plus de l’ordinaire : une grille de barbecue, des assiettes ébréchées et même un caleçon abandonné.
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