Football : Rodez tout proche de son rêve

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Florian David, Yohan Roche, Alexis Peyrelade, David Douline, Jérémy Mellot, Matthieu Guerbert, Pierre Bardy... sont en pleine lumière. Avec ce succès contre Concarneau (2-1), Rodez est proche du paradis. Jean-Louis Bories

Rodez Aveyron Football, National, Rodez, Sport

Publié le 31/03/2019 à 11:01

Rui Dos Santos

Pas besoin de posséder une calculatrice trop sophistiquée : une victoire de Rodez à Quevilly-Rouen, conjuguée à un succès du Mans à Laval, en fin de semaine prochaine, propulserait les Ruthénois vers l’étage supérieur. Mais voilà, les hommes de Laurent Peyrelade ne pourront pas sabrer le champagne vendredi soir puisque le duel entre le 3e et le 4e n’aura lieu que le lendemain après-midi. En attendant de vivre "ce moment de bonheur partagé" avec les supporters - peut-être donc le jeudi suivant pour la réception de Boulogne à Paul-Lignon -, l’entraîneur ne veut "pas banaliser tous ces succès".

Le football se joue avec les pieds et aussi avec la tête. Il permet, également, de faire des mathématiques. Et surtout du calcul mental. Dans le championnat de National, c’est le moment. à vos ardoises...

à six journées de la fin, le leader Rodez compte 60 points, possédant deux longueurs d’avance sur Chambly, le dauphin (mais c’est anecdotique car les deux premiers montent directement), quatorze sur Laval, le potentiel barragiste, et seize sur Le Mans, qui s’essoufle. Ce matelas s’est encore épaissi vendredi soir car, pendant que les Ruthénois sont venus à bout de Concarneau (2-1) devant 4 338 spectateurs (record d’affluence de la saison !), les Lavallois ont perdu le nord à Dunkerque (1-0) et les Mançeaux ont dû se contenter du nul à domicile face à la lanterne rouge Drancy (1-1). Du coup, et c’est là qu’il faut sortir la calculatrice, une victoire de Rodez à Quevilly-Rouen, conjuguée à un succès du Mans à Laval, enverrait les sang et or en Ligue 2. Dès la 29e journée. Ce scénario ne pourrait toutefois pas permettre à Amiran Sanaia et ses partenaires de sabrer le champagne car, alors qu’ils se produisent en Normandie vendredi soir, le bras de fer entre le 3e et le 4e aura lieu seulement le lendemain après-midi en Mayenne. En clair, Rodez peut être officiellement en Ligue 2 samedi sur les coups de 15 h 50 mais la fête sera servie jeudi 11 avril, à 20 h 30, lors de la réception de Boulogne au stade Paul-Lignon.

"Il ne faut pas banaliser toutes ces victoires !"

Laurent Peyrelade assure qu’il n’a "pas sorti la calculatrice". "J’ai d’autres chats à fouetter, glisse l’entraîneur ruthénois. L’objectif est de gagner des matches et c’est vrai que nous sommes très proches de notre rêve. La délivrance aura peut-être lieu à Quevilly ou bien un peu plus tard ". Et de poursuivre : "Je suis serein. Nous avons de grandes grandes chances de relever ce défi car l’équipe est dynamique et fraîche. Il n’y a pas de signaux qui indiquent le contraire. Il suffit de finir le travail. Le plus vite possible pour que les dirigeants aient davantage de temps pour bien œuvrer ".

Mais, Laurent Peyrelade ne veut " pas banaliser toutes ces victoires " : "On y prend goût, on savoure, on en profite mais il faut mesurer ce qu’il y a derrière". Et le technicien de conclure : "Rodez attend la Ligue 2 depuis un quart de siècle. C’est magique. Il faut avoir coscience que c’est quelque chose d’exceptionnel. C’est un moment de bonheur partagé à vivre avec nos supporters, nos partenaires, la Ville... ".