Le brigand Mandrin s’invite à Arvieu

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  • Mandrin et ses ballots de tabac.  Dessin anonyme (Bibl. Nat.). Mandrin et ses ballots de tabac.  Dessin anonyme (Bibl. Nat.).
    Mandrin et ses ballots de tabac. Dessin anonyme (Bibl. Nat.).
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CORRESPONDANT

En 1835, dans le livre de la paroisse, M. Roques, curé d’Arvieu, rapportait des faits connus par la tradition orale.

L’histoire. Monsieur X, âgé de 85 ans, avait vu dans son enfance le brigand Mandrin à Arvieu. Il venait de Durenque où il avait couché avec trois ou quatre autres brigands qui l’accompagnaient. Le seigneur de Durenque avait été obligé de l’héberger et il lui fit présent d’un poignard qui était exposé au moment de la transcription, au musée de Rodez. Les parents dudit Monsieur X tenaient le bureau de tabac à Arvieu et, sachant que Mandrin allait arriver pour les forcer à en accepter, car il était contrebandier, s’étaient cachés laissant l’enfant seul à la maison pour dire au brigand que ses parents étaient absents, ce qui suffit pour lui faire continuer sa route vers Rodez, voyant que le petit bureau d’Arvieu ne méritait guère ses attentions. Arrivé à Rodez, Mandrin força le buraliste à accepter de son tabac au prix qu’il jugea à propos de le fixer et lui signa un récépissé au nom de Capitaine Mandrin... Louis Mandrin, véritable héros aux yeux du peuple à qui il permettait d’acquérir à bas prix du tabac entr’autre, était l’homme à abattre pour les autorités. Capitaine général des contrebandiers de France, il a été condamné à la roue et exécuté le lundi 26 mai 1755 alors qu’il était l’homme le plus connu de France.

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