Rodez : au CCOR, la langue occitane pousse les murs

« Si une tradition est figée, elle est morte », analyse Paul Bony, qui se réjouit de la dynamique actuelle du CCOR. CPA

Patrimoine, Culture et Loisirs, Rodez

Publié le 02/04/2019 à 08:01

Xavier Buisson

Créé en 1979, le Centre culturel occitan du Rouergue, basé à Rodez, compte à ce jour 130 adhérents et de nombreux projets empreints d’ouverture.

C’est à la faveur d’une sorte d’union sacrée entre des structures comme l’Institut d’études occitanes (IEO), le Grelh rouergat ou encore la Pastourelle que le Centre culturel occitan du Rouergue (CCOR) a vu le jour, en octobre 1979. " La philosophie était alors de créer une structure pour favoriser l’animation autour de la langue occitane, mais également d’aider les autres associations du secteur ", se souvient Paul Bony, l’un de ses piliers historique et actuel coprésident.

Plusieurs combats ont jalonné l’existence du CCOR, dont la signalétique bilingue, la défense des Calandreta et de l’enseignement bilingue, mais également des opérations de préservation du patrimoine occitan, par-delà la seule langue (chant, danse, théâtre, Al Cantou, etc.).

Depuis le mois de décembre, le CCOR bénéficie d’une animatrice culturelle en la personne de la jeune Mélissandre Arthus, qui a mis sur pied un panel d’animations dont par exemple "Lo canton dels pichons", à destination des enfants, pour ouvrir davantage les portes du petit local de la place Foch (lire par ailleurs). Armée d’une farouche volonté de diffuser la langue, Mélissandre Arthus est aussi en charge de la gestion de la boutique du CCOR, qui compte près de 2 000 références occitanes entre livres, CD, DVD…

Travail de sensibilisation

"Si une tradition est figée, elle est morte", analyse Paul Bony, qui se réjouit de la dynamique actuelle qui habite "son" centre culturel occitan, lui qui en a été le premier président. "C’était ça le but, et je pense que l’on a pas trop mal réussi. Et pourtant, ce n’était pas gagné quand on a lancé ça en 1979", reprend Paul Bony, né à Pruines il y a 74 ans.

En parallèle à ces nouvelles animations, le CCOR poursuit son travail de sensibilisation avec ses rencontres habituelles auprès des retraités, sa participation à la Prima occitane et, bien sûr, à l’Estivada.

La jeune animatrice travaille actuellement sur plusieurs autres projets dont, par exemple, des visites dans les structures petite enfance pour y faire des lectures, la création de mallettes pédagogiques occitane, la création d’un jeu…

Encore du grain à moudre pour le CCOR, qui compte à ce jour 130 adhérents.

Le Centre culturel occitan du Rouergue, place Foch à Rodez, est ouvert du mardi au vendredi, de 10 heures à 13 heures, et de 14 heures à 18 heures.

Petits ou grands, des animations à Rodez

- Mercredi 3 avril : 14 h 30-16 h 30 « Lo Canton dels Pichons ». Paul Bony se fera le plaisir de conter pour petits et grands.
- Jeudi 4 avril : 18 heures, conférence : « Ces arbres remarquables qui nous veulent du bien. Sans eux, que ferions-nous ? ».
- Mercredi 17 avril de 18 heures à 21 heures : participation au Café des langues au Krill, Onet-le-Château.
- Mardi 7 mai à 14 h 30 : Cafè cantada (café et chants occitans).
- Vendredi 10 mai : le CCOR tiendra un stand au Krill (Onet) pour le Bal Brotto-Geffroy.
- Mercredi 15 mai de 14 h 30 à 16 h 30, « Lo Canton dels Pichons ». Martine Prévot, des éditions Edite-moi !, viendra raconter des histoires accompagnée de ses Kamishibaï.
- Mercredi 5 juin de 14 h 30 à 16 h 30, « Lo Canton dels Pichons ». Josette Bony initiera toute la famille aux dances traditionnelles.
- Mercredi 19 juin de 10 h 30 à midi : Café occitan