Villefranche-de-Rouergue : c’est gagné pour l’atelier technologique à Beauregard

Le conseiller régional JeanSébastien Orcibal et le directeur du lycée Beauregard, Saïd Lawal, ne cachent pas leur satisfaction. "C’est un beau projet dont on parlait depuis quinze ans qui est acté", dit le premier. "Il sera la vitrine de notre établissement", se réjouit le second. Les deux hommes, qui ont travaillé ensemble sur le dossier, se réjouissent de la décision prise par le conseil régional, lors de sa commission permanente du mois de février de doter le lycée villefranchois d’un nouvel atelier technologique.

Une construction neuve de 800 mètres carrés édifiée sur le site (un temps son implantation à proximité de l’abattoir à la zone des Gravasses était une possibilité).

Le nouveau bâtiment se situera dans le prolongement des laboratoires, en empiétant sur le parking. "Il y a une cohérence à être près du pôle scientifique", souligne Saïd Lawal. Quant à l’atelier technologique actuel, il sera transformé en salles d’informatique et de travail pour les lycéens.

Le coût de la construction, financé par la région Occitanie, s’élèvera à 2,3 M€ (les équipements seront en plus). Si un planning précis pour la réalisation du projet, qui fera d’abord l’objet d’un concours d’architecte, n’est pas encore fixé, l’objectif est de commencer les travaux dans le deuxième semestre 2020.

Plusieurs vocations

Un atelier technologique, cela sert à quoi ? "Il aura plusieurs fonctions", répond Saïd Lawal. Il les détaille. "D’abord ce sera un bel outil pour nos apprenants du lycée. Mais cette vocation pédagogique sera plus large.

L’atelier sera très utile pour la formation continue ainsi que pour la formation professionnelle d’employés d’entreprises de l’agroalimentaire du territoire, dont on sait qu’elles ont du mal à recruter la main-d’œuvre dont elles ont besoin. Il permettra également de répondre à une demande grandissante des agrotransformateurs". Pour cette dernière orientation, le directeur de Beauregard envisage de diversifier les activités, aujourd’hui centrées sur le secteur de la viande. " À côté des produits carnés, nous souhaitons développer les secteurs des fruits et légumes et de la panification". D’aucuns peuvent s’interroger sur l’activité fruits et légumes, le territoire n’étant pas un grand producteur, même si de plus en plus de maraîchers s’y installent. "C’est un équipement qui a vocation à rayonner au-delà du bassin de vie de Villefranche", répond Jean-Sébastien Orcibal. Regard vers Montauban et la vallée de la Garonne. "En Occitanie, de tels ateliers technologiques sont très peu nombreux", remarque l’élu. Le rayonnement de Beauregard ne pourra que grandir.