Rodez. Le FC Cantou cultive l’art d’un football bien lêché et également des liens forts
Composée, essentiellement, de joueurs originaires de l’Aveyron, cette équipe tire son épingle du jeu crampons aux pieds, dans le championnat du vendredi soir. Mais, elle développe, également, les valeurs d’accueil et d’intégration.
Question à 15,24 € : quelle est l’équipe aveyronnaise de football qui fait la course en tête dans son championnat ? Bien sûr que la majorité va répondre Rodez en National ! Comment ne pas plébisciter les sang et or de Laurent Peyrelade qui peuvent monter en Ligue 2 ce week-end, à cinq journées de la fin ? Mais, Amiran Sanaia et ses partenaires ne sont pas les seuls brillants ambassadeurs du ballon rond de l’Aveyron. Mais, rares seront ceux qui penseront au FC Cantou. Cette équipe est pourtant leader de la 1re division FSGT (Fédération sportive et gymnique du travail) du vendredi soir. Ce championnat francilien est donc le terrain de jeu de cette formation composée, en priorité, d’Aveyronnais, mais aussi de Cantaliens et Lozériens (un peu) et de joueurs originaires d’autres départements d’Occitanie (surtout les années de disette, à doses homéopathiques). Quadruples tenants du titre de cette formule relevée, ils sont toujours en course pour la passe de cinq, actuellement au coude à coude avec Boca Juniors. Cerise sur le gâteau du 30e anniversaire : ils disputent, ce vendredi soir, les 8es de finale de la coupe nationale Delaune face à Umassac à 20 heures au Parc des sports de La Courneuve (93). Cette coupe leur tient à cœur car ils veulent prendre leur revanche après avoir été battus l’an dernier en finale par les Marseillais de Margeray. Présidé par Rémy Gavalda (Réquista) et Mathieu Ghione (Nîmes), avec Thomas Mendribil (Pays basque) au secrétariat et Cédric Caumon (Cantalou qui a joué à Decazeville), le FC Cantou est né en 1989 (il soufflera les bougies en décembre), à l’initiative des "locataires" de la Cité des Fleurs, ensemble immobilier qui hébergeait les jeunes du pays qui montaient à la capitale pour les études ou pour le travail. Trois décennies plus tard, l’esprit n’a pas changé.
Un ancien joueur de Division 2 !
"On recrute, essentiellement, en Aveyron, en Lozère et dans le Cantal mais le football n’est pas le seul critère, insiste Julian Massol. On est là, aussi, pour tisser des liens forts. Après chaque rencontre, nous faisons la fête ensemble dans des bars partenaires, tenus souvent par... des Aveyronnais. La soirée compte autant que le match !". Il poursuit sur le sujet : "Tous les ans, nous partons quatre jours, à Béziers, au Pays basque ou ailleurs. Il n’est pas rare que les mariés invitent leurs équipers à la cérémonie". Associé à Camille Andrieu (La Primaube), Julian Massol est l’entraîneur-joueur. âgé de 27 ans, originaire de Nauviale (son père Jean-François n’est autre que le fondateur, avec Jean-Claude Pons, de la Randorallye VTT), il a fait ses classes à Foot Vallon, avant de rejoindre Bassin Aveyron puis Rodez, où il a joué de 12 à 22 ans : en national chez les jeunes, puis en DH en seniors, avant de goûter à des bancs avec l’équipe première sans être rentré. Mais il n’est pas l’unique élément à afficher une telle carte de visite. En effet, parmi les 31 licenciés du FC Cantou (24 à 47 ans), une douzaine ont ainsi évolué en Division honneur, en Aveyron ou ailleurs. La "vedette" de cette formation parisienne est Philippe Janin, le Rignacois qui a porté les couleurs de Rodez en Division 2. Ces sociétaires sont très actifs sur les réseaux sociaux (surtout Facebook et Instagram) pour que les supporters du pays ne manquent pas une seule info...
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