Rugby, fédérale 1 : Rodez, une fin de saison en questions

Sportivement, le SRA a-t-il encore quelque chose à jouer ?

Englué dans le ventre mou du championnat depuis le début de la saison, le Stade Rodez Aveyron n’a pas pour autant dit adieu à son objectif initial : la qualification en phases finales. Même si « ce sera très, très compliqué », comme le reconnaît le président Jean-Paul Barriac. Car le club n’a plus les cartes en mains. Pour s’offrir un joli printemps, il devra s’imposer lors de ses deux derniers matches, à commencer par Céret ce dimanche puis face à Aubenas, et espérer un faux pas de Saint-Sulpice dans le même temps. « Si on se qualifie, ce sera très bien mais si ce n’est pas le cas, cela ne sera pas la fin du monde », avance le président, lucide.

Hors terrain, le club peut-il éviter sa relégation administrative ?

C’est un sujet qui anime toutes les discussions des amateurs de rugby aveyronnais depuis plusieurs semaines : dans quelle division le SRA jouera-t-il la saison prochaine ? Car en janvier dernier, la DNACG, gendarme financier de la Fédération, a signifié au club sa relégation administrative en Fédérale 3. Et huit points de sanction pour la saison en cours. Le club a d’emblée fait appel de ces décisions. Où le dossier en est-il aujourd’hui ? « Les huit points, on va les récupérer. C’est quasiment fait. Quant à la relégation, on va se battre jusqu’au bout et saisir le CNOSF (Comité national olympique et sportif français) pour rester en Fédérale 1. Je suis confiant », explique Jean-Paul Barriac, avant d’argumenter : « Les choses mises en place aujourd’hui sont viables. Et si on nous relègue, c’est notre mort assurée ! Car on rentrera moins d’argent et comment, dans ce cas, rembourser nos dettes ? Mais j’ai confiance en nos démarches ». Jean-Paul Barriac sait de quoi il parle puisqu’il était déjà à la tête du club, il y a trois ans, quand ce dernier avait déjà été sauvé de la relégation administrative à la suite d’un avis favorable du CNOSF… En sera-t-il de même cette année ou la deuxième fois sera-t-elle celle de trop ?

Le nouveau sponsor ? « C’est une question de jours ! »

S’il y a bien un élément qui pourrait jouer en la faveur du Stade Rodez Aveyron pour éviter cette relégation, c’est l’arrivée des fonds - 200 000€ - du fameux sponsor… Le problème, c’est qu’entre ce financier, venu de Madagascar, et le club, c’est un peu Jean-Claude Duss et les Bronzés font du ski ! « Il va arriver », entend-on inlassablement depuis des mois. Puis rien… Mais ce vendredi, Jean-Paul Barriac se voulait une nouvelle fois confiant. « On en est au dénouement, ce n’est plus qu’une question de jours ! », a-t-il confié même. Encore un petit peu de patience donc…

Des changements à venir ?

Au Stade Rodez Aveyron, c’est une tradition qui a la dent dure : aucune saison ne se passe sans vague. Et cela laisse des traces. Le président Jean-Paul Barriac ne s’en cache pas d’ailleurs : « Si je peux passer la main à la fin de la saison, je le ferai. Car je suis usé ». Pour cette transition souhaitée, le boss du club a déjà trouvé la solution : la création d’une SASP, structure professionnelle. « On y travaille de plus en plus », annonce-t-il. Pour le reste, le club attend d’être fixé sur son sort. « Arnaud (Vercruysse, entraîneur) restera je pense si on est toujours en Fédérale 1. En revanche, au niveau des joueurs, je leur ai déjà dit : il y aura plusieurs départs car les résultats sont décevants. On aurait dû être dans les quatre premiers. »