Laissac-Sévérac l'Église. Roc laissagais : Ragnoli les a tous mangés !

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  • Une première transalpine sur le Roc laissagais.
    Une première transalpine sur le Roc laissagais. JLB
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Mathieu Roualdés

L’Italien Juri Ragnoli est le premier Transalpin à inscrire son nom au palmarès du Roc laissagais.

 

Cela ne consolera certainement pas les fans de la Squaddra Azzura mais l’Italie brille et gagne lorsqu’il ne s’agit pas de ballon rond… Juri Ragnoli l’a prouvé hier en hissant, pour la toute première fois en 28 éditions, l’autre drapeau tricolore sur le toit de Laissac et de l’UCI Marathon series. Pourtant, le 17e mondial était loin d’être favori sur la ligne de départ. Mais personne n’a pu lui résister au terme d’une magnifique bataille de 90 km, au cœur des Palanges et de ses chemins recouverts de boues. À 30 ans, le pilote transalpin a prouvé qu’il en avait encore sous la pédale en faisant exploser tour à tour le numéro un mondial et grand favori, Urs Huber, puis le spécialiste allemand du cyclo-cross, Sasha Weber, dans une dernière montée "terrible", comme l’ont qualifié les cadors !

Nissen : "Il faisait vraiment trop froid ce matin !"

Surtout, l’Italien a brillamment résisté à la folle remontée du champion du Luxembourg – et Danois avant sa naturalisation, il y a deux ans –, Søren Nissen. Huitième à la mi-course, ce dernier a échoué à moins de deux minutes du vainqueur… "S’il y avait eu trois kilomètres en plus, il gagnait !", avançaient les observateurs avertis, impressionnés par cette remontada. "Il faisait vraiment trop froid ce matin, je n’aime pas cela. Plus l’heure passait, plus il faisait chaud et plus je me sentais mieux. L’an prochain, je gagnerai !", souriait le pilote, déjà deuxième de l’épreuve par le passé, quand le vainqueur dédiait sa victoire à ses enfants, dans un anglais… à la sauce italienne. Les rares spectateurs sur la ligne d’arrivée ont, quant à eux, patienté jusqu’au sixième et au septième pilote pour applaudir les premiers français à en finir avec l’épreuve : Sébastien Carabin tout d’abord et le champion de France de la catégorie, Emeric Turcat, ensuite. Ce dernier a d’ailleurs tenu à rendre un bel hommage à l’épreuve aveyronnaise : "Chaque année, c’est très, très dur ici, surtout sur la fin. Le parcours est incroyable. C’était vraiment top et le Roc laissagais fait vraiment partie des classiques du genre. Qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, on se doit d’être présent !". L’organisateur en chef, Pierre Boyer, et le village de Laissac ne pouvaient pas espérer mieux pour cette 28e cuvée du Roc laissagais.

Bettina Janas, émue à l'arrivée.
Bettina Janas, émue à l'arrivée. JLB

Bettina Janas, la belle histoire

Cette victoire sur le Roc laissagais, Bettina Janas n’est pas prête de l’oublier. Car elle représente bien plus qu’un simple titre ou que la seule satisfaction d’avoir survolé l’épreuve durant les 70 km au programme. Au moment de se confier sur ce joli raid en solitaire, l’Allemande n’a d’ailleurs pas pu retenir ses larmes : « J’ai subi une opération du cœur l’an passé, je ne savais pas si je pourrai remonter sur un vélo un jour… Cela a été très dur pour moi. Mais maintenant, je sais de quoi je suis capable. Je suis tellement heureuse d’avoir remporté cette course. C’est une véritable délivrance, j’ai plus que jamais envie d’aller au bout de mes limites ». Et qu’importe si cette course en solitaire dès les premiers kilomètres a été « très dure », notamment en raison des chemins boueux, Bettina Janas restera comme un des plus beaux sourires de cette 28e édition du Roc laissagais.
La Ruthénoise Pauline Sabin-Teyssèdre, qu’on ne présente plus, avait également le sourire à l’arrivée hier car elle s’est classée à une belle cinquième place, sur les 16 partantes de l’épreuve.

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