Baraqueville. La popularité de Lax’n Blues ne faiblit pas

La 17e édition du Lax’n Blues festival s’est voulue très hétéroclite : dès 18 h 30, Will Barber, révélé par l’émission "The Voice", ouvrait le bal sur un répertoire inspiré de Led Zep, de BBKing, des Floyd ou encore de Creedance et des Stones. Incontestablement, la venue de Bill Deraime, une icône du blues français réconciliait avec le Festival les défenseurs du blues comme on le trouvait à ses débuts, à la différence près que l’artiste à la longue carrière a gagné le pari d’adapter à la française le langage afro-américain caractéristique des plantations d’Amérique du Sud. Pour le reste, les organisateurs ont misé sur les valeurs sûres qui avaient déjà conquis le public aveyronnais : la Canadienne Gaëlle Buswell avait déjà été la vedette du cinéma Le Fauteuil rouge à Baraqueville l’an passé. C’est là un blues plus moderne qui était proposé mêlant des compositions et des adaptations ainsi que quelques morceaux emblématiques. Laura Cox est aussi une habituée du festival et c’est à cette jeune rockeuse pleine d’énergie qu’il revenait de le clôturer. Et oui, le rock, c’est aussi du blues ! Les spectateurs ont pu le constater aussi en revenant voir Rock Box qui assurait deux sets d’interplateaux. Les rockeurs au mégaphone interprétant de vieux morceaux anglo-saxons embléma- tiques d’ACDC, Motorhead ou encore Queen pourraient presque se voir accorder la nationalité "laxoise" si elle existait. Nés avec ce festival, ils ont au fil des éditions gagné une notoriété impressionnante les conduisant jusqu’à assurer la première partie de la tournée des Deep Purple. Ils n’ont pour n’autant pas oublié l’évènement aveyronnais et reviennent régulièrement y faire une escapade. Le public ne s’en lasse pas !

Dépassant encore une fois les milles entrées, Lax’n Blues a démontré qu’il y avait toujours une place pour la culture musicale en Aveyron. À l’heure où bon nombre d’associations semblent en peine avec le bénévolat, Lax semble être l’exception à tel point que la manifestation s’affirme comme un symbole de la mobilisation de toute une population pour un projet qui lui est cher. Une belle vitrine pour Baraqueville et sa région.