Filtrauto Marcillac : tant qu’il y aura des moteurs thermiques…

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  • L’usine de Marcillac emploie environ 150 salariés en CDI.
    L’usine de Marcillac emploie environ 150 salariés en CDI. f.c.
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François Cayla

À l’initiative des syndicats CGT, CFE-CGC et Sud Solidaires, une « grande marche pour la défense et le développement de la filière automobile » se déroulera ce samedi 13 avril, à partir de 14 heures, au départ du pont des Balquières, à Onet-le-Château. Le cortège, au sein duquel, devraient prendre place les salariés de Bosch, Jinjiang Sam et Sogefi, les trois principales entreprises du secteur automobile, mais également de nombreux élus des trois territoires concernés, mais également de tout l’Aveyron. L’occasion de rappeler que la filière automobile, la principale filière industrielle du département de l’Aveyron représente quelque 2 200 emplois principalement concentrés chez ces trois équipementiers, qui subissent, plus ou moins directement les retombées négatives de la crise du diesel et de l’effondrement du marché. « L’Aveyron est le département d’Occitanie où la filière automobile est la plus implantée », insistent les organisations syndicales, chiffrant à près de 10 000 les emplois directs ou indirects qui dépendent de cette activité industrielle, « véritable poumon économique de l’Aveyron ». L’occasion également de rappeler que les sites de Bosch et Sam ont perdu, à eux deux seulement, près d’un millier d’emplois durant cette dernière décennie. Troisième et dernier zoom sur le site de Filtrauto Marcillac.
 

Propriété du groupe Sogefi, l’entreprise Filtrauto Marcillac (Purflux) emploie environ 150 salariés en CDI, auxquels il convient d’ajouter un volant d’intérimaires qui se situe en moyenne à une quarantaine de personnes.

L’unité marcillacoise, fabricante de filtres à huile, leader national dans son secteur d’activité, n’est pas frontalement touchée par les problématiques liées au moteur diesel.

Comme le faisait remarquer il y a quelques mois le directeur du site Cédric Monatte, « un filtre à huile est nécessaire aussi bien pour une voiture diesel que pour une voiture essence. Si crainte il devait y avoir pour l’avenir, elle se situerait davantage dans la perspective de voir les voitures électriques occuper un jour beaucoup de parts de marché, voire la totalité du marché. »

En attendant, Filtrauto Marcillac, qui a conservé l’identité Purflux pour des raisons commerciales, continue son bonhomme de chemin. Des filtres, il en sort plus de 20 millions par an des ateliers marcillacois, soit plus de 100 000 par jours. Ces filtres sont conçus de A à Z dans les 12 000 m2 de l’unité industrielle, qui s’étend au total sur trois hectares. Des éléments papier aux éléments métalliques, tout est donc réalisé sur place.

Pour rester compétitif dans un marché très concurrentiel, notamment marqué par l’arrivée de plusieurs pays émergents, Filtrauto Marcillac investit très régulièrement dans l’amélioration et l’optimisation de son outil de production. L’an dernier encore, un million d’euros a été injecté dans la modernisation des lignes d’assemblages, l’usine du Vallon en comptant quatre. Et cette année, de nouvelles enveloppes financières doivent être consacrées à cette indispensable et permanente remise à niveau.

Pour Auto Plus, le nouveau diesel ne pollue pas plus que l’essence

Tout le monde tire sur les diesels. À l’inverse, on encense les essences. Les premiers sont-ils aussi polluants qu’on le prétend ? Le magazine Auto Plus a voulu répondre à la question. Depuis le dieselgate, les voitures carburant au gazole sont dans le collimateur des autorités et des associations de consommateurs. Tout est fait pour que l’on privilégie l’essence.
Pourtant, la sévérisation des normes antipollution a littéralement changé la donne et il est peut-être temps de réviser certaines prises de position… C’est ce qu’Auto Plus a voulu démontrer dans son dossier, dans une confrontation diesel/essence, basée sur des études récentes.
Les diesels ont considérablement limité leurs rejets polluants
Avec la nouvelle réglementation Euro 6d-temp, plus sévère et généralisée en 2018, les constructeurs automobiles ont été obligés de doter leurs autos de dispositifs antipollution vraiment efficients. Le cycle d’homologation WLTP est plus réaliste, validé sur route ouverte, ce qui réduit au maximum toute tentative de triche. Ainsi, l’enquête d’Auto Plus révèle qu’en « termes d’émissions d’oxydes d’azote (NOx), les dernières générations de diesels font désormais aussi bien, et même, parfois mieux que les essence. »
« Quant aux particules, ces diesels nouvelle génération n’en rejettent pas plus que les essence, pourtant doués en la matière. Les relevés à l’échappement font même apparaître qu’à très faible volume recraché similaire, les particules des essence sont plus nombreuses (30 à 500 fois) et donc, plus fines. »
Malgré ces résultats plutôt encourageants, ces nouveaux diesels restent exclus de la classification Crit’Air 1. Seuls les essence produits depuis 2011 y ont droit. « Une pénalisation qu’il est peut-être temps de modifier !», concluent nos confrères du magazine spécialisé.

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